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 38i  NOYAGE  UE  EA  BONITE. 
 prouve  que  la  végétalion  sur  l’île  Bourbon  a  été  de  
 beaucoup antérieure  au cataclysme qui a donné à  l’île  
 sou  relieC actuel. 
 Sur quekpies points de l’île se rencontre un calcaire  
 de  formation  récente,  qui  forme  des  assises de  quel-  
 (pie  puissance  et  qui  incruste  fréquemment  des  débris  
 végétaux.  Ces assises  se trouvent  à  la  surface du  
 sol  et  me  paraissent  être  des  produits  de  l’époque  
 actuelle. 
 Les  laves  el  les  scories  provenant  des  déjections  
 récentes  du  volcan  bn'daut  de Bourbon  me semblent  
 avoir,  avec  les  produits  plus  anciens,  une  analogie  
 complète.  La  seule différence est  dans les teintes,  qui  
 sont  plus  prononcées  pour  celles  des  déjections  que  
 les  influences  atmosphériques  n’ont pas encore  eu le  
 lemps d’attaipier profondément. 
 A  Bourbon,  comme  dans  presque  toutes  les  contrées  
 où se trouvent des volcans en activité, il est presque  
 impossible  d’étiidier  la parlie  intérieure  et  com-  
 jiacte  des  coulées récentes, dont on  ue doit pas juger  
 la nature par celle des parties superficielles; mais il  est  
 probable (pie si les travaux des hommes ou toute autre  
 circousiance  menaient  à  les  mettre au  jour,  on  trouverait  
 identité à  peu  près complète entre les  produits  
 d’àges  différents.  La masse des déjections volcaniques  
 de  tout le globe  u’a  pas encore été assez considérable,  
 et  la  masse  fluide  interne  n’a  pas  encore  été  assez  
 diminuée,  pour  que  l’on  puisse  trouver une  grande  
 différence  dans  la nature minéralogique des produits. 
 Les  laves  récentes  présentent  souvent  une  dispo- 
 GÉOLOGIE.  385 
 siliou  singulière  que je décris plus  loin  dans  le  catalogue  
 des  rocbes,  au  n”  692.  Ces formes  déjà  signalées  
 plusieurs fois dans les descriptions de  collections,  
 sont  le  résultat  de  la  pénétration  de  grands  végétaux  
 par  la  lave  eu  fusion ;  elles prouvent  combien  
 est grand le  degré de fluidité des  laves  en  sortant des  
 bouches  d’éruption. 
 Le  volcan de Bourbon  est  décrit avec  détails  dans  
 l’ouvrage  déjà  cité  de M. Bory  de Saiut-Vinceut,  qui,  
 le premier, parvint au cratèx'e par le côté de la  mer où  
 se projettent et s’étendent les matières qui en découlent.  
 En  1822,  ce  volcan  a  recouvert une  parlie  du  pays  
 brûlé  d’uue  gallinace  filamenteuse  absolument  semblable  
 à  celle  que  j’ai  décrite  dans  le  chapitre  qui  
 traite des îles Sandwich, et qui provient du volcan de  
 Kirau-ea. 
 Les  produits  des éruptions  du  volcan  de  Bourbon  
 ne pouvant  trouver un  passage ni  dans fiutérieur  de  
 l’île , ui  sur les côtés, à  cause des  remparts  élevés qui  
 circonscrivent  le cratère,  s’écoulent  entièrement vers  
 la mer et  tendent  à allonger fîle dans cette direction. 
 Les  tremblements  de  terre  sont  très-rares  à  Bourbon; 
   cela  vient  probablement  de  ce  que  le  cratère  
 du  volcan,  qui  laisse  presque toujours  échapper  des  
 gaz,  est  en  communication  constante  avec  les réservoirs  
 intérieurs qui les  contiennent, et que cette communication  
 empêchant le trop-plein de ces réservoirs,  
 met  le  sol  à  fabri  des  accidents  qui  résultent  du  
 brusque  passage  des  gaz  d’un  réservoir  dans  un  
 autre.  Si,  par suite  d’une  circonstance  quelconque, 
 B o n i t e .  — G é o l .  e t  m in é r a l. 
 a/’Vy.-*V. -G'-' P d 
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