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 écliantillon  (l’iiiie  roche  de  mica  gisant  en  amas dans  
 le  gneiss  de  Sapé,  à  2  lieues  à  l’est  de  Praia-Grande,  
 à  une hauteur  de 6  à  800 mètres  au-dessus du  niveau  
 de la mer. 
 M.  Eniest  Hofman  ,  géologue  de  l’expédition  du  
 capitaine  Kot/.ebiie,  dit  avoir  trouvé  sur  la pente  du  
 Corcovado,  près  du  chemin  qui  conduit  de  Laran-  
 geiras  au  sommet,  un  filon  épais  d’un  demi-pied  de  
 basalte  compacte.  Le  passage  suivant  du  voyage  de  
 Victor Jacquemonl  semblerait  confirmer  le  fait  de  la  
 présence  du  basalte. 
 «  ,)’ai  découvert  des  trapps  avec  leurs  vaques  dans  
 l’île de  Villegagnon ;  ils  forment  la partie  orientale  de  
 celte  petite  île ;  ils  ne  recouvrent  point  les  gneiss  qui  
 constituent  le  reste  de  l’île,  mais  s’appuient  contre  
 la  tranche  de  ses  coupes,  coupées  verticalement  du  
 nord an  sud. 
 « La jonction  des  deux  roches  s’observe  sur  une  
 cinquantaine de  pas. Le  gneiss,  au  contact des  vaques,  
 esl  légèrement  altéré;  les paillettes  de  mica  qui  y sont  
 disséminées  sont  bronzées,  et  le  feldspath  est  terreux. 
  Quant  au  irapp,  il  est  noir,  ti'ès-dur,  divisé  en  
 masses  psendo-régulièrement  rectangulaires.  J’y  ai  
 vainement  cherché  des  indices  de  division  colon-  
 naire. 
 «  Au  voisinage  dn  petit  escarpement  contre  lequel  
 ces  trapps  s’appuient,  ils  sont  terreux  et  friables,  et  
 se  divisent  en  tables  schisteuses  verticales,  et  consé-  
 quemment  parallèles  à  la  tranche  des  couches  de  
 gneiss;  ce  sont des  vaques. 
 G K O l.O G iE .  3.) 
 « Ces  trapjis,  aiixipiels  je  n’ose  donner  le  nom  de  
 ha.salte,  fondent  difficilement  au  chalumeau  en  émail  
 noir  (1).  » 
 Victor  Jacquemoiit  n’a  vu  de  ces  trapps  ([u’à Ville-  
 gagnoii ;  mais  il  pense  que  des  recherches  systématiques  
 en  feraient  découvrir  d’autres  sur  les  bords de  
 la  haie. 
 Je  n’ai  pas  vu  le point  dont  il  est  ici question; mais  
 je  crois  que  l’on  serait  dans  l’erreur  si  l’on  voulait  
 conclure de  là  qu’il  y  a  des basaltes  dans  les environs  
 de  Rio-Janeiro.  La  roclie  que  l ’uii  et  l’autre  de  ces  
 géologues a voulu désigner  est probablement  une diorite  
 compacte, dont  la  présence  dans  ce  terrain  s’ex-  
 pliipierait mieux que celle du ha.salte. Il  estpossible, dn  
 reste, que ce soit  la diorite compacte que Jacquemonl a  
 voulu  désigner  sous  ce nom  de  irapp,  qui  n’a  jamais  
 eu  (|u’une  signilication  vague  et  assez  mal  définie. 
 La  ville  de  Rio-Janeiro  esl  bâtie  presque  entièrement  
 avec  les gneiss  que  lui  fournissent  les  carrières  
 quiFavoisinent; mais la chaux employée dans les constructions  
 provient  de  la  calcination  des  coquilles,  et  
 esl  généralement de mauvaise  qualité. 
 Plusieurs voyageurs  ont  affirmé  que feau  de la haie  
 de  Rio-Janeiro  était moins  salée  que  celle de  l’Océan :  
 nous  n’avons  pas  vérifié  ce  fai t ,  mais  le  nombre  des  
 cours  d’eau  qui  s’y  jettent  et  le  peu  de  largeur  de  
 l’entrée  le  rendent  très-prohahle. 
 Dans la  haie  de  Rio-Janeiro,  comme  sur  la  plupart  
 des  côtes  intertropicales, les  brises de  terre et du  large 
 ( i)   H is to r iqu e ,  v o l.  I ,   p.  28. 
 Bonite. —  Géol.  et m inéral.  3