¡)( ritlul, (les basaiiiles et des wackes verdâtres, rougeâtres
ou blaiicliâtres , suivant que le pyroxène, le
péridot on le feldspath dominaient dans les roches
(pu les ont (onrnies. Indépendamment des matières
siliceuses et zéolitiqnes, on rencontre souvent dans
les celhdes de ces wackes, des globules de cet hydro-silicate
de magnésie el d’alnmine, tendre, blanchâtre on
jannalre, que les minéi al(Ngisles nomment ccréolillic,
et (|ui 11 est encoi e (pi’imparfailement connu.
La roche est beaucoup moins ilicile à obsei ver à
Oalion qua Tlawaï, parce que la couche de terre végétale
y est heanconp pins épaisse.
Pr ès du bord de la mer et tout autour de la ville esl
un lei rain qui appartient à nn (Yrdre de choses hien
diffèrent : les couclies horizonlales (pti le constituent
sont formées d un conglomérat madréporiipie ancien,
pins ou moins altéré, et atteignant qnehpiefois la liau-
lenr de 12 à i5 mèlres au-dessus dn niveau de la
mer. Le point on celte formation esl le plus facile à
observer, est voisin d’Honolonlon et sur les hords de
la pelite rivière dont j’ai déjà fait mention.
Les parties madreporirpies sont encore reconnais-
sahles (pianl an genre; ce sont des astixes , des aga-
rycies, des méandrines et des pavonies, (pii n’ont que
des analogies éloignées avec les polypiers qui vivent
sur les lieux et (pii forment les récifs d’ITonolonlon.
La pi ésence de ces conglomérats, en d(-!.s points élevés
an-dessns du niveau delà mer, ne doit pasêire considérée
comme une ¡neuve de l’élévation dn sol des
iles on de l’ahaissemenl de la mer, rat il est évident, à
leur inspection, (pi’ils n’ont pas vécu là où on les
trouve. Us sont pétris de fragments appartenant à des
espèces de polypiers différents les uns des antres, et les
tiges n’ont pas le parallélisme (pie l’on remar(|iie dans
les amas formés par les espèces anjoiird’hni vivantes.
Il est pins probable que pendant un des honleverse-
ments dont ces îles ont élé le théâtre, et don ton Irouve
tant de traces , des débris madréporiques auront été
arrachés dn sein des eaux el déposés en bancs puissants,
cimentés ensuite par de la matière calcaire.
Derrière Honoloulon, ce banc se prolonge, mais les
parties madréporiques sont de pins en plus atténuées
et méconnaissables. Lu peu plus loin, il disparaît
sons une couche de lave ancienne, qui paraît être descendue
dn Bol de Punch ; mais il se prolonge probablement
jilns avant dans le sein de la montagne,
car je l’ai retrouvé sons une couche de lave épaisse
de deux mètres, dans un puits creusé sur la pente
de la colline.
Cette circonstance ajouterait une nouvelle force à
l’opinion que j’ai exjiriraée, (¡ne les collines à cratères,
qui paraissent indépendantes de la chaîne principale,
se sont formées d’accumulations pins récentes et postérieures
aux grandes révolutions qui ont ouvert les
l'avilis profonds de l’île d’Oahon, et amené an-dessns
dn niveau de la mer des matières formées dans son sein.
Il serait intéressant de savoir si ces conglomérats madréporiques
existent sur l’aiUre versant de l’île , dans
le N. E.; maisje n’aipn, à ce sujet, me proenrer aucun
renseignement.