de Saii-l.oi'enzo, qui soni en couclies minces, l'aiblc-
ment inclinées, et inleri ompues par une grande tpiaii-
(ilé de roches snhordonnées. (ieux de Pavta sont an
contraile d’niie grande puissance, redressés presque
verticalement, et contiennent très-peu de loclies
snhordonnées. ha formation de ceux-ci est probablement
antérieure, el leur redressement s’est fiiit par
des can.ses pins énergiques que celles qui ont agi sur
les produits de la même époque dans Ja ¡lartie méridionale
dn Pérou.
Le puissant terrain coquillier qui s’étend sur les
Iranclies de ce phyllade appartient à l’étage des fa-
Inns, auquel nons rapportons aussi les dépôts argileux
et marneux des rives dn Gnayaquil.
.l’ai combattu à plusieurs re|)rises une opinion qui
m’a paru erronée, celle dn soulèvement récent de la
côte dn Chili, el je vais encore sni- nn autre point me
trouver en opposition avec la plupart des voyageurs
qui ont écrit sur les pays (pti nons occupent.
Je veux parler de la rareté des pluies sur la côle
d’Amérique, à propos de laquelle on a été jusqu’à
dire cpie depuis les lemps historiques les plus reculés,
il n’est jias tombé une seule goutte d’ean à Cohija, ni
sur les côtes du Chili el dn Pérou, entre Copiapo
et Payta.
La Bonite est restée 35 jours, dn 26 juin au
ri^aont t836, dans les parages indiqués, et il a élé
tenu, heure par heure, un journal des circonstances
atmosphériques. Ces observations, que l’on trouvera
dans la partie physiipte du voyage cpie nons achevons
de publier, Jl. Darondeau et moi, iienveiit .se résumer
ainsi. Dans cet intervalle de temps, il a pin hnil
fois, et le nombre total des heures de pluie a élé de 3o.
ha durée de notre séjour a-t-elle élé le moment d’nne
exception remarquable dans les |)hénoinèues météorologiques?
Je ne le pense pas, et je crois qn’il eût mieux
vain dire (¡ne les fortes pluies sont rares, mais tpi’elles
sont compensées par des rosées abondantes , cl de véritables
pluies fines, qui fourniraient an sol lonle
l’humidité nécessaire pour alimenter nue puissante
végétation, si la nalnre même de ee sol ne s’opjiosail
pas à son développement.
J’ai reçu, pendant nos diverses relâches, de plusieurs
personnes, el notamment de M. de Mendeville,
consul général à Quito, de M. de Ca/.otte, consul a
Valparaiso, et de M. Lamartini, iié-gociaiil dans cette
ville, nn assez bon nombre de minéraux, parmi lesquels
il s’en trouve de i emarc|nahles. Ces minéraux ont
été remis par moi à M. le professeur ISrongniard, et
(ignient aclnellement dans les galeries du Muséum.
Leur description eut inleirompn inutilement les notions
géologiques, car leur gisemenl ne m’est qu’imparfaitement
connu , el j’ai préféré les réunir Ions dans
une même liste, que l’on trouvera à la fin de ce chapitre.