granité paraît superposé à la houille, et cette circonstance,
qui s’explique d’nne manière analogue à celle
dont il vient d’être ipiestioii, a donné lien à de graves
erreurs géologiques.
Quelques recherches cpie j’aie faites, il m’a été impossible
de découvrir la moindre trace organique
dans le système phylladien; mais, en revanche, les
auües couches présentent de nombreux fossiles.
Fresque partout, ]iar suite de la désagrégation des
rocbes, la falaise est en tains, et il est fort difficile de
préciser le point précis de contact de ces matières, qui
se ressemblent tontes beaucoup. Les fossiles gisent,
pour la plupart, dans des accumulations de débris,
oii ils figurent en très-grand nombre; très-peu d’entre
eux ont encore leur test, et la plupart ne sont que des
moules on des empreintes; les tests qui existent encore
sont, presque Ions , minéralisés en gypse.
Les plus abondants d’entre les fossiles appartiennent
aux genres pholaclomie, turritèle, vénus et huître.
On y remarque en outre iiiie belle nniice qui gît dans
le calcaire grossier et ùes pétoncle..,, lucines, balanes,
olives, peignes, pyrules et sanguinolaires. Ces fossiles,
par suite de la frialiililé de la matière qui les a minéralisés,
sont, pour la plupart, indéterminables quant
a l’espèce. Des observations pins suivies que celles
qu'il m’a élé donné de faire à cause de la courte durée
de notre séjour auraient été nécessaires pour établir
quels sont ceux de ces fossiles qui sont propres à chacune
des couches.
11 n’existe dans lesenvirotts dp Payta aucune source
ni aucun puits; la rareté des pluies ôte aux habitants
la ressource des citernes, el l’ean que l’on y boit est
apportée dans des outres du village de Colan, situé à
quelques lieues an nord, en nn point de la côte où
une petite rivière qui descend des Andes a son embouchure
; une provision d’ean nn peu considérable
est pour les habitants un objet de luxe.
Pour remédier à nn inconvénient si grave, dû à la
rareté des pluies, et surtout à la perméabilité des couches
calcaires et sablonneuses qui laissent s’échapper
les eaux qui s’écoulent ensuite entre les couches à peu
près vei ticales des phyllades, on a imaginé de creuser
un puits artésien près de la plage, dans l’onest de la
ville. Cette entreprise a dn, comme on le pense bien,
être abandonnée, et le puits, rempli d’ean salée jusqu’au
niveau de la mei', qui y arrive par les fissures
des phyllades et les joints de stratification, reste là
comme un monument d’une tentative peu logique,
qui paraît avoir été faite dans une ignorance complète
de la belle théorie des puits artésiens.
Au bord de la mer, on remarque nn bloc isolé de
trachyte grisâtre recouvert de coquilles récentes et
trop volumineux pour que l’on puisse supposer qu’il
a pn êti e déposé en cet endroit lors dn déchargement
du lest d’nn navire. La présence de celte roche indique
peut-être le voisinage d’un terrain d’éruption,
dont je n’ai du reste trouvé nul autre indice. Le transport
de ce bloc unique doit peut-être aussi être attribué
à des causes analogues à celles qui ont dispersé
sur certaines parties de notre continent des blocs er