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 388  VOYAGî:  d e   la  BONITE, 
 laquelle ou  inlroduisil dans l’île des clièvres qui broutèrent  
 les  jeunes  pousses  et détruisirent  à  la  longue  
 toutes  les  forêts. 
 Contrairement  à  ce qui  arrive  à  Bourbon ,  le tour  
 de  l’île est complètement  dénué  de végétation, taudis  
 que  les  parties  ceutiales  sont  très-fertiles.  Dans  les  
 environs  du  Pic  de  Diane  particulièrement,  le  sol  a  
 été  cbangé  en  une  épaisse  coucbe  de  terre végétale  
 extiêmement productive. 
 La  diversité  des  parages  parcourus  par  la  Bonite  
 peudaut  cette  traversée  de  Saint-Denis  à  Brest,  qui  
 dura  102 jours ,  nous force à diviser en  plusieurs parties  
 ce  (pie  nous  avons  à  dire  des  effets  compensés  
 (les courants et des températures. Nos divisions seront  
 établies  d’après  les  parages  traversés  et les directions  
 des  vents régnants. 
 Partie  le  27  juillet,  la  Bonite  était  le  16  août  
 par  35“ de  latitude  S.  et  i3°  de  longitude  E.,  et  se  
 trouvait  avoir quitté  l’océan  Indien  pour  entrer  dans  
 l’océan  Atlantique  méridional.  Pendant  ces  20 jours  
 de  navigation  dans  l’océan  Indien,  les  veuts  furent  
 très-variables,  et  les  courants  eurent  pour  effet  de  
 nous  porter  de  37  lieues  au  sud  et  de  56  à  l’ouest.  
 Les  températures moyennes  de l’air varièrent de  i 4",2  
 ;i22°,i,  le  maximum  ayant  été  de  27“,9  et  le  minimum  
 de  i 2“,3.  Celles  de  la  mer  furent  entre  i 5“,2  
 et  22“,4,  maximum  23“,5,  minimum  i 3°,9.  Sur  480  
 observations  faites  pendant  cette période  de  temps,  
 la mer  fut  374  fois  plus cbaude el  89 fois  plus  froide  
 que  l’air. 
 Du  I  7 au  29  août,  la  Bonite  fut eu butte  à   de trè.s-  
 foi ts coups de  vent de  N.-N.-O., remplacés ensuite par  
 des brises variables. Peudaut ces douze jours,  les courants  
 la portèrent de  i3 lieues au  nord et de 4 û l’est.  
 Les  températures  moyennes  de  l’air  varièi-ent  entre  
 11“,3 et  i5",6, maximum  i 9“,o, minimum 8“,4- Celles  
 (le  la mer furent enlre  i 2°,o et  i5°,5, maximum  i 7°,3,  
 minimum  9“,9.  Sur  3ia  observations,  la  mer  fut  
 227  fois  plus  cbaude  et  75  fois  plus  froide que l’aii-. 
 Le  29  août,  par  24°  de  latitude  sud el 8° de longitude  
 est, les  vents généraux du S.-E. commencèrent à  
 se  faire  sentir,  et  durèrent  jusqu’au  20  sepleitduv,  
 époque  à  laquelle nous nous  trouvâmes  par  8“  de  latitude  
 nord  et  21“  de  lougitude  ouest.  Les  courauls  
 eurent  pour effet, dans cet intervalle, de  nous  porter  
 (le 36 lieues  au  nord  et  de  57  â  l’ouest.  Les  températures  
 moyennes  de l’air  varièrent  enlre  i4°,6 el 2674,  
 maximum 24“,9,  minimum  1 1°,4- Celles  de  la  mer  fu rent  
 entre  i5“,4  et  27“,!,  maximum  28“,3,  minimum  
 1473.  Sur  5o4  observations,  la mer  fut  422  fois plus  
 cbaude et 77  fois plus  froide que l’air. 
 Du  21  au  26 septembre,  les calmes  el  les brises  variables  
 nous  retinrent  dans  les  parages  du  huitième  
 au  dixième  parallèle,  et  les  courants  nous  portèrent  
 de  9  lieues  au  nord  et  de  5  â  l’est.  Les  températures  
 moyennes de l’air varièrent entre  26°,8  et 27“, 1,  maximum  
 32“,I,  minimum 24°,o.  Celles  de la  mer  furent  
 entre  27°,2 et  28°,7, maximum  3o76, minimum  2,576.  
 Sur  i44  observations, la mer fut  i 1 3 fois plus cbaude  
 et  25  fois  plus froide  (pie  l’air.