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 de  mer,  ([ui,  dans  ces  parages  oii  les  iles  sont  
 si  clair-.semées,  vieniienl  clia(|ue  soir  clicrclier  le  l'C-  
 ])os  sur  les  locliers  du  rivage  du  continent.  D’après  
 AI.  de  Humboldt,  son  épaisseur  sur  certains  points  
 atteindrait  i 5  à  20  mèlres. 
 L'importance  des  couches  de  guauo  sui-  quebpies  
 points  des  côtes  du  Pérou  esl  telle  (pie  tpielipies  
 auteurs  le  considèrent  comme  une  véritalile  formation  
 géologicpie.  AI.  lluot  l’admet  sous  le  nom  de  dépôt  
 co[)i i(pie,  dans  les  formations  terrestres  des  terrains  
 modernes. A Coliija, et  sur  tous  les  autres points  
 oô  je  l’ai  vu ,   l’épaisseur  du  guano  ne  dépasse  guère  
 uu  décimètre;  aussi  ne  l’exploite-l-oii  pas  là  comme  
 dans ceiTaiiies  localités,  oii on  l’utilise  comme  engrais. 
 Au  bord  de  la mer,  à  la  jioiiite du  su d ,  des  rocbes  
 primordiales  se  montrent  au-dessus  du  terrain  plus  
 récent  qui  les  recouvre  un  peu  plus  loin,  et  dont  je  
 vais  jiarler;  ce  sont  des  diorites  conqiactes  stratifor-  
 mes,  d’un  aspect  basaltoïde  si  prononcé,  que  la plupart  
 des  auteurs  qui  ont  parlé  de  la  nature  géologique  
 du  sol  à  Cobija  les  ont  désignées  comme  
 appartenant  au  terrain  basaltique. 
 Cette  roche  qui  se  présente  à  l’état  adélogène  serait, 
   il  est  vrai,  difficilement  reconnaissable,  si  un  
 effet  de  décomposition  ne  faisait  reconnaître  un  de  
 ses  éléments  constitutifs,  le  feldspath  dont  la  présence  
 est  indiquée  par  un  enduit  blaucbâtre,  qui  
 n’est  autre  chose  que  du  kaolin.  Dans  cet  état,  la  
 diorite  passe  à  la  xérasite. 
 Ces  diorites  compactes  sont  du  reste  stratiiormes,  
 eu  couches  verticales  dirigées  du  nord  au  su d ,  et  
 s’appuient  sur  d’autres  diorites  ordinaires  el  même  
 porpbyriqiies,  tout  à  fait  analogues a  celles  qui  constituent  
 le  terrain  des  environs  de Valparaiso. 
 A  une  petite  distance,  derrière la  ville,  s’élève une  
 falaise  haute  de  2  à  3  mèlres,  qui  se  prolonge  parallèlement  
 au  rivage,  et  qui  est  formée  de  couches  horizontales  
 d’un  conglomérat  de  fragments  de  grès  
 quarlzeux,  réunis  par  un  ciment  calcaire,  et  contenant  
 en  outre des débris coquilliers  et madréporiques.  
 L ’âge  de  ce  conglomérat  est  difficile  à  déterminer,  
 mais  il  me  paraît  devoir  être  rapproché  des  rocbes  
 du  même  genre,  qui  se  montrent  à  la même hauteur  
 au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  dans  les  terrains  de  
 calcaires  et  de grès coquilliers  qui  se  trouvent  dans  le  
 voisinage  de Payta  ,  et  qui  seront  décrits  dans  le  cinquième  
 chapitre  de  cet ouvrage. Si cette conjecture  est  
 juste,  ce  dépôt  aurait  eu  lieu  lors  de  la formation  de  
 l’étage  des  faluns  de  la  période  palæotliérienne. 
 Sur  ce dépôt  s’étend  une  coucbe  de  sable  fin  argilifère, 
   contenant  des  coquilles  tellement  atténuées,  
 qu’elles sont méconnaissables,  et  cpie  leur présence ne  
 peut  apporter aucune  lumière  sur  l’époque  à lacpielle  
 il  faut  rapporter  le  soulèvement  de  cette  partie  de  la  
 côte. 
 Â  3oo  ou  400 mètres  à l’est  du  rivage,  au  pied des  
 montagnes,  les dioriles reparaissent  et  font  saillie au-  
 dessus  de  ce  terrain  d’origine  sédimentaire  qui  s’est  
 formé  sur  leurs  tranches.  Elles  ont  encore  la  même 
 J.  r