l’intercalation des couches subordonnées qu’il est
possible de reconnaître la stratification. La direction
m’a paru être généralement du sud au nord el l’ inclinaison
voisine de la verticale.
Cette diorite grenue contient des couches peu
épaisses de diorite scbistoïde subordonnée. Au bord
de la mer gisent fréquemment de gros blocs de la
même rocbe coupée par des veines d’une belle épidole
grenue, aciculaire et radiée.
Dans un des ravins qui vient aboutir à la mer, une
coupe naturelle dirigée de l’est à l’ouest m’a permis
d’observer un amas transversal de granite à grains
moyens, qui, poussé par un effort de l’intérieur, est
venu couper obliquement les strates de diorite. Enlre
ces deux roches se irouve un fdon de quartz liyalin
brisé et fracturé perpendiculairement aux faces naturelles
dn filon, de telle sorte que l’on pourrait pensei-
que sa formation a précédé celle du granite, et qu’il a
été refoulé et brisé lors de son éruption. La partie
supérieure de ce quartz est imprégnée et colorée par
de l’hydrate de fer.
En gravissant sur le sommet de ces collines par un
chemin en pente douce, mais où le sol est partout recouvert
d’une végétation herbacée, on ne peut plus
observer leur constitution que par les roches qui
percent le sol et qui souvent ne sont pas en place.
J’ai pu cependant constater la présence dans la diorite,
de couches subordonnées de leptynite passant au
gneiss, d’une fraidronite qui ne m’a paru présenterai] -
cune tendance à la stratification, et ipii est jiroliablement
une roche de filon, el enfin d’un porphyre pé-
Irosiliceux constituant des amas transversaux.
Au S. S. E. de Valparaiso, les collines sont moins
élevées et sont composées d’une manière analogue. Les
couches de diorite semblent se diriger un peu plus
vers l’Est, et contiennent des couches subordonnées
d’un pétrosilex grisâtre dont l’épaisseur varie de i à
2 mètres, et des amas de granité dans lesquels la décomposition
a fait plus de progrès que dans les roches
constituées d’une manière plus simple. La différence
de conductibilité des trois éléments qui le
composent explique comment le granité , quoique
éminemment dur, est une des roches les plus facilement
désagrégeables.
Des filons de quartz jaunâtre fortement épidotifère
et contenant en outre des cristaux de tourmaline
noire, et des fdons de pegmatite, se montrent de place
en place. Les fdons de quartz, ayant mieux résisté que
les autres aux influences atmosphériques, sont en
saillie sur le sol herbacé et semblent de loin des pans
de murailles en ruine.
Le sol meuble qui recouvre ces roches est en quelques
points d’un rouge brique assez intense; cette
couleur est probablement le résultat de la décomposition
des pyrites que l’on rencontre dans quelques-
unes des roches de filon et principalement dans les
fraidronites; c’est peut-être aussi à la décomposition
de ces pyrites probablement aurifères qu’il faut attribuer
la présence de la petite quantité d’or qui existe
dans les alliivions de quelques ravins.