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 comprendra  les  oliservalions  (ailes  dans  l’on'an  ,\l-  
 laiiii.pie  depuis  le  Rio  de  la  l'iala  juscpie  par  55“  de  
 lalilude  sud;  la  seconde,  celles  l'ailes  pendani  le  
 passage  du cap  Horn , <pii  s’e.st  Irouvé eireclué  lorsipic  
 la  Honuf  s’esl  reirouvée  dans  l’océan  Pacdupie  par  ce  
 même  55“  degré;  el  cnlin dans  la  troisième,  nons donnerons  
 le  résumé  des  observations  (ailes  de  ce  poiiU  
 à  Valjiaraiso.  Le  premier  de  ces  inlervalles  comprenant  
 .2,  le  second  i 5,  cl  le  troisième  i6  jours. 
 En débompuml  d.i  Rio  de  la  l’Iala  par  le S.  du  Banc  
 Anglais,  nous  trouvâmes  nue  jolie  brise  de  S.  S.  O.  
 ,p,ruons  permit  de  nous  éloigner  promptement  de  
 la  terre.  Deux  jours  après,  elle  fut  remplacée  par  des  
 vents  variables du  S.  S.  E.  au  N.  N.  E,  après  lescpiels  
 les  veiils  de  la  partie  de  l’O.,  variables  du  N.  O.  au 
 S.  S.  O . ,  devinrent  dominants. 
 Pendant  les  12  jours  cpie  la  Bonite  mit  à  Iraucbir  
 cette zone,  les  courants  eurent  pour eflèl de  la  porter  
 de  1 3  lieues  marines  au  S.  el  de  38  a l’O. 
 En  rapprochant  ce  résuUal  de  ceux  mentionnés  
 dans  les  chapitres  précédents,  ne  peiit-on  pas  conjecturer  
 (pie  le  grand courant  écpialorial  qui,  se  dirigeant  
 à  l’O., en  sens inverse du mouvernenl  de la terre,  
 va  rencontrer  les  côtes  d’Amérique,  se  bil'uripie  à  la  
 rencontre  de  cet  obstacle,  et  cpie  l’une  de  ces  branches  
 l'orme  le  Gulpb-slream,  dont  la  marche  et  la  
 direction  sont  bien  connues,  tandis  cjue  l’autre  suit  
 à  peu  près  les  côtes  de  l’Amériipie  méridionale  du 
 IS.  N.  E.  au  S.  S.  O.,  jusciu’à  ce  que  la  rencontre  de  
 la  masse  d’eau  cpie  le  Rio  de  la Plata  verse  dans  l’Atianlicpie  
 le  fasse  dévier  en  le  forçant  à  pi-endre  une  
 direction  enlre  le  S.  el  l’E? 
 Les  moyennes  diurnes  des  températures  de  l’air décrûrent  
 progressivement,  pendani  cette  [lériode,  de  
 i5”  à  4°  centigrades,  le  maximum  ayant  élé  de  17",3 ,  
 el  le  minimum de  2“.  Quant  aux  moyennes  des  lem-  
 péralures  des  eaux  de  la mer,  elles subirent  d’importantes  
 variations. 
 Le  2q  el  le  3o  avril,  étant  encore  dans  les  eaux  de  
 la  Plala,  leur  température  fut,  en  moyenne,  supérieure  
 de  2“  à  celle  de  l’air,  et  depuis  ce  moment  les  
 moyennes diurnes  furent  constamment  plus  faibles. 
 Le  i "  mai,  de minuit  à  10 heures  du malin ,  la température  
 de  la  mer  avait  varié  enlre  18“  et  16°,3 ;  à  
 10  heures,  elle  était de  i6°,6, et  à  11  heures,  elle  tombait  
 à  8“,8,  pour  s’y  maintenir  ou  à  peu  près.  Nous  
 nous  trouvions  alors  par  4o“  de  latitude  S.  et  5 ^°  de  
 longitude  O.  La  température  de  l’atmosphère  n’avait  
 pas,  dans  le  même  moment ,  subi  une  variation  importante, 
   puisque,  à  10  heures,  le  thermomètre,  à  
 l’air, marquait  12“,4,  et  à  11  heures  10«,7. 
 r.a  moyenne  delà  température  diurne  de  l’air d’iin  
 minuit  à  l’anlre,  le  1" mai,  était  de  i 4",3 ,  et  celle  du  
 jour  précédent avait  élé  de  14“,8. 
 Il  est  probable  que  ce  bruscpie cliangement de  température  
 de  la  mer  doit  éire  attribué  à  un  exliausse-  
 meiil  subit  du  fond,  et  peul-èti e à  ce  C[ue  le  bâtiment  
 aurait  traversé  une  profonde  vallée  sous-marine  dans  
 latpielle couleraient  les  eanx de  la Plala, el  serait arrivé  
 à  un  plaleau  cpie ces mêmes  eaux  no  fi aucbiraienl  pas.