VOYAC.E DE LA JiONITK.
viserons en deux parlies, le résumé des ob.serxalions
diverses laites pendant cettelongne traversée, <pii dura
•en tout 49 jours; la première compretiant l’intervalle
ficonle dn 14 août, jour on nons déboiupiâmes dn
fleuve, jusipi an 13 seplembie, où nons trouvâmes les
vents alizés; la seconde, dn i3 septembre an i " octobre,
jour où notis mouillâmes dans ia baie de Kea-
rakekoua.
Dans celle piemière zone, nons trouvâmes !es vents
tout a fait vai ialdes, tantôt bonne luise, tantôt presque
calme, mais généralement du S. S, K. au O. N. O.
Les courants nons portèrent assez régulièrement
vers le N., et le résultat final fut de 66 lieues en
3o jours; mais nous fumes poussés tantôt à l’E.,
tantôt à 1 0 ., snivam la direction dn vent, de sorte
(pi’après cet intervalle de temps, la différence ne fut,
eu somme, que de 5 lieues à l’O. Ou peut donc, de’
ce résultat, conclme qu’au delà et près de l’équa-
lenr, le grand courant (¡ni longe les côtes de l’Amérique
méridionale continue à se faire sentir et que sa
direction est à peu près Nord.
Les températures moyennes diurnes de l’air varièrent,
dans cette période, entre ao",o et 27”,7 , la
températnre maxiuuiui ayant été de 32",4 et le minimum
de K),“o.
Celles delà mer furent enlre2 r,o et 27,-7, ^ maximum
ayant été de 2877 el le minimum de 190,8.
Sur 741 observations, la mer fut 482 fois plus chaude
et 2.42 fois plus froide que l’air.
Ce t3 septembre, nous commençâmes à ressentir
les vents alizés (pii nous conduisirent rapidement vers
ro. ; les courants changèrent alors de direction, et
nons portèrent en 1 7 jours de a4 lieues au S. et de 11 1
â l’O.
On a prétendu (pie dans l’Océan pacifique, an N.
de l’équatenr, les courants ¡lortaient à l’E., et on a, à
l’appui de cette opinion , cité le fait d’un bâtiment
japonais désemparé et trouvé près des côtes de Californie,
17 mois après avoii’ perdu ses mâts près dn
port d’Osaco , au Japon.
Quoi qn’il en soit de celte circonstance, il n’en esl
pas moins vrai (|ue le résultat que nous déduisons
de nos observations est positivement contraire à celle
opinion étrange, qui aurait besoin, pour être accueillie,
de faits plus explicites et mieux prouvés que celui
que je viens de citer (i).
Les températures moyennes diurnes de l’air varièrent
entre 23°,7 et 27°,q, le maximum ayant été
de 3o°,3 el le minimum de ai°,9. Celles de la mer furent
entre 23“,3 et 26°,6 , maximum 27°,7 , et minimum
22“,7 . Sur 408 observations, la mer fut 180 fois
plus chaude et 212 fois plus froide que Faii’. Â l’approche
des côtes des îles Hawaï, la tenqiérature de
( 1) On pourrait se reintre compte de ce fait, sans que pour
l’expliquer il fût nécessaire de conclure que les courants par ces
latitudes portent en sens inverse des vents alizés. Ce serait en supposant
(jue le bâtiment dont il s’agit aurait été porté à l’Est par
une latitude beaucoup plus élevée, et i|n’ayant rencontré ensuite
le courant polaire lioréal, il aurait sons son influence été ramcni"'
dans la zone des vents alizés.