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 (|ue(ie nouvelles issues  se  [)ra[i(|naienl,  les elieiuiuées  
 (|ui  succcssivemeul  avaient  donné  pas.sage  aux  uia-  
 lièi es incandesceules? 
 Les  roches princupales (pie ui’onl  fournies les environs  
 de Kearakekona sont  d(>s laves aiicieuues, basalte  
 ou  peridoiite,  des  scories  recouvertes  de  matières  
 zéoliii(pies,  des  frittes  basaltiques, et  des  wackes  endurcies, 
   congénères  de  ces  différentes  roches. Quant  
 a  celles  (pte j ai  pn  me  procurer  et  (¡ni  proviennent  
 de  1 intérieur  de  l’ile,  ce  sont  principalement  des  
 échanlillons  de  c(Tte  singulière  variété  de  galliuace  
 lilameiiteuse  que  le  volcan  de  Kirau-ea  projette à  de  
 glandes  distances, el  (pie  les  naturels, qui  persomii-  
 hem  les  phéuomèiK's  volcaniques  sons  le  nom  de  
 Fele,  déesse  des  xolcaus,  appellent  cheveux  de  Pelé,  
 et  des  scories  hasalliqiu*s,  eu  forme  de  grappe,  recueillies  
 au  volcan même de Riran-ea. 
 Tontes les roch(-s volcaniques que j’ai vues, soit dans  
 mes  courses dans  l’ile, soit  dans la  collection  formée  
 a  Houoloniou parles soins des missionnaires, sont py-  
 roxeiiiqiies, et  je  regarde  comme  certain  que  nulle  
 part,  sur  ces  îles,  il  n’existe  de  produits  ni  de  pics  
 trachyliques. 
 A  quelque  distance au  S.  de  Kearakekona , le  chemin  
 (|iii  traverse  les  districts  habités  de  Keavea  à  
 Kanhako  passe  sons  une  arche  de  lave  formant  une  
 longue avenue large de  2  a 4 niètres  et  élevée de  près  
 de  20 ;  elle est formée par Ja chute d’une coulée provenant  
 d’une éruption réceuleet qui s’esl  précipitée dans 
 la vallée dn sommet d’nne falaise composée tout entière  
 de  couches  successives  de  laves anciennes  avec leurs  
 scories  supérieures et  inférieures.  La  lave  récente  est  
 poreuse  dans toute  sa  masse, et  cela  peul  s’expliquer  
 parfaitement,  puis(|ue, eu tomliant d’une hanteni’ con-  
 sidéi'ahle  à  l’état  li([uide,  elle  a  du  se  charger d’une  
 grande  quantité  d’air. Celle arche, longue  d’nn  demi-  
 mille, est décrite en  détail  dans  l’intéressant  ouvrage  
 de M.  Ellis ( i ) , qui  donne sur  la structure  de l’ile  des  
 détails  fort  curieux. 
 Après  un  assez  court séjour à Kearakekona,  la  Bonite  
 se  rendit  devant  Raima, à  (pielques  lieues  plus  
 au  N, 
 La baie, telle qu’elle  esl  aujourd’hui,  a, dit-on , été  
 formée  par  une  des  dernièies  éruptions  du  Mouna-  
 Ilararai,  dont  une  coulée  forme  une  pointe  avanc(ie  
 dans  la  mer.  Près  de là  est  une caverne remar(|nahle,  
 profonde  de  plus  de  4oo  mèlres,  el dans  laipieile se  
 trouve un lac d’eau  salée. 
 Dans les  environs  de Kairua  on  ne  rencontre  pas  
 d’ean douce, et ce fait s’explique parla formation tonte  
 récente du  sol superficiel,  les  nappes  arpiifères circulant  
 plus  difficilement  dans  les  points  on  la  décomposition  
 séculaire  n’a  pu  encore  attaquer les  couches  
 scoriacées. 
 Le  peu  de  durée de  notre  séjour  à l’île n Hawaï  ne  
 m’ayant pas  permis  de  m’éloigner des lieux de mouillage, 
   je  n’ai  pn  visitei’  aucun  des  points  signalés  à 
 (i)  Narrative o f a  tour through  Hawaï.  
 îBonUe.  —   G é o l .  e t  n iin é ra i.