cl 17",7 , le niaxinuim de 19“,4 , el le minimum de
i.5",o; enlin, sur 94 observations, la mer ne I'nl (|iie
a() fois à line températnre pins banle ipie I’aii-, et 62
fois à une températnre plus basse.
Ces résultats sont intéressants, en ce qu’ils prouvent
que rinilneiice dn grand courant qui porte vers
le Nord les eaux de l’Océan circumpolaire austral,
et qui a pour effet de refroidir les côtes occidentales
de l’Amérique méridionale , s’exerce an voisinage de
l’Équatenr. f)ans l’Atlantiqne, parles mêmes latitudes,
la températnre des eanx était en moyenne de 26°, et
ici elle n ’est guère plus de 17“. Toute cette différence ne
doit pas, à la vérité, être attribuée au courant, et il
faut faire une large part à deux circonstances importantes,
la proximité des côtes et la différence de position
dn soleil an moment des observations, causes qui
tontes deux ont pour effet de diminuer la température.
Le 26 juillet, à six heures du soir, nous étions au
mouillage par 16“ fond de vase, à peu de distance de
la ville.
Payta, l’une des plus anciennes villes du Pérou,
célèbre depuis longtemps par les événements qui s’y
passèrent lors de l’expédition de l’amiral Anson, est
bâtie sur une plage aride, au fond d’une anse formée
par une inflexion de la côte; sa baie est abritée des
vents du S. an N. par l’E., mais ouverte à ceux du N.
à l’O. ; les ancres y tiennent bien dans une argile aré-
nifèie, tenace, el les bâtiments y sont en sûreté.
Ea mer, an-dessns de laquelle la plage est peu élevée,
vient baigner les maisons de la ville, et derrière
celle-ci s’élève une falaise escarpée, creusée de main
d’homme en quelques parties, qui l’entoure dans tous
les sens, et qui, s’élevant à une hauteur variant entre
10'" et 20™, se prolonge au N. vers le village de Golan,
et à ro . vers la pointe de Payta, d’on elle se dirige vers
le S., en suivant les contours du rivage, dont elle ne
s’éloigne guère. Celte suite de falaise aboutit à une
plaine aride et sablonneuse que l’on nomme le plateau
de Payta.
Cette position de Payta fournit une preuve nouvelle
que la côte n’a pas été soulevée en ce point depuis la
fondation de cette ville, qui date du milieu du 16®
siècle; car, en abaissant de i"* seulement le rivage actuel
, le rivage entre la falaise et la mer viendrait tout
entier au-dessous du niveau de l’Océan, et l’emplacement
de Payta serait complètement submergé. S’il y
avait eu soulèvement de 8 à 10 mètres, nous verrions
aujourd’hui Payta sur le plateau, et non pas au bas de
la falaise qui le termine.
Il est juste cependant de dire que les propagateurs
de l’idée du soulèvement n’ont jamais prétendu que
ses effets aient été ressentis en ce point, mais ils ont
cru en trouver des preuves poui' Lima, qui n’est pas
très-éloignée de Payta. Quelque idée que l’on se fasse
de la flexibilité de l’écorce consolidée dn globe, il est
difficile de se rendre compte de (juelle manière le soulèvement
aurait pu agir sur un seul de ces deux points
voisins sans laisser des traces visibles de rupture et
de déchirement.