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 ■81)  YOY.U’.K  DE  EA  liOMTE 
 forcés (le mouiller dans le golfe, j’ai pn recueillir sur l(-s  
 ancres deux échanlillons des alluvions déposéesacliiel-  
 lement par  le  Gnayatpiil.  Ce  sont  une argile  arénifère  
 vei dâtre et un  salde argilifère extrêmement micacé.  Le  
 mica, en paillettes d ’nn beau jaune, y était siaLondanl,  
 (pie les matelots (jiii ravaienl  recueilli sur  les pattes de  
 l’ancre  me  l’apiiorlèrent  en  me  disant  cpie  le  fleuve  
 charriait de l’or, et ils  ne furent pas les seuls à partager  
 celte  erreur,  qui  ne  fut  déirnile  qn’apiès  lavage  et  
 expérience  concluante. 
 De  ce  mouillage,  nons  avions  en  \ne  la  masse  
 énorme  dn  Chimhorazo,  cpii  longtemps  passa  ponile  
 géant  des  Andes,  mais qui  n’est  pins qu’au  second  
 rang,  depuis que M.  Penllaiid a  mesuré le Nevado  de  
 Sorata,  qui  atteint  la  hauteur  de  7696  mètres.  Le  
 Cliimhorazo  n’a  que  653o  mèlres,  et  est  presque  entièrement  
 couvert  de  neige,  malgré  sa  position presque  
 sons l’équatenr. 
 Le  5  août,  nous  mouillâmes  à  la  partie  N.  E.  de  
 1 ile Puna, près du  village  de même nom.  Cette île est  
 basse,  couverte,  comme  je  l’ai  déjà  dit,  delà  plus  
 luxni-ianle  végétation,  et  le  sol de  la  partie  que j’en  
 ai vue parait  être du même âge (jne celui de Payta. An  
 S.  O., a 1 antre  extremite de l’ile,  on  voit  s’élever  une  
 montagne  à  sommets  airondis  nommée  la  Mala,  
 dont je  n ai paspn aller oljserver la composition,  mais  
 qui  probablement  m’aurait  présenté  des  roches  anciennes, 
   soit  de  la  période  primitive,  soit  de  la  période  
 phylladienne. 
 Ea  [larlie  de la  côte  ipie j’ai vue,  s’étend  dn  village 
 C.ÉOEOOIK.  181 
 à  la pointe Mendiga, éloignée d’environ  im  mille dans  
 l’est.  C’est  une  plage  basse,  ([ni  forme  une  Ijande  
 étroite  enlre  la  mer  el  une  falaise  dont  la  hautenr  
 vai-ie  de  3  à  5 mètres.  Sur la plage  est nn sahle quarl-  
 zeux  coquillier,  sur  lequel,  en  pliisienrs points,  sont  
 des amas d’nn  sahle  noir,  presipie  enlièiemenl  formé  
 de titanate  de  fer, dont  la  présence  indique  le  voisinage  
 de produits  volcaniques. En  quelques parties dn  
 rivage, on  trouve un conglomérat coquillier à grandes  
 huîtres,  que  je  crois  de  formation  tonte  l écenle ,  et  
 qui  ressemble  tout  à  fait  à celui  dont j’ai  parlé  dans  
 le  chapitre  précédent. 
 La  falaise  qui  prolonge  cette  côte  est  formée  de  
 deux couches distinctes.  La couche inférieure esl  une  
 marne  arénifère,  feuilletée  à  la  partie  supérieure,  
 souvent  percée  de  nids  de  larves  et  épaisse  de  2  
 mèlres;  l’autre,  une  couche  parallèle d’aigile  endurcie, 
   d’nne puissance  de  i  à  3  mètres, sur  laquelle  repose  
 la  lerre végétale.  Dans  ces  deux  couches, je  n’ai  
 point  rencontré  de  fossiles,  mais  il  est  probable que  
 des  recherches suivies  en feraient découvrir. 
 Quoique  j’aie  poussé  assez  loin  mes explorations  
 dans  l’intérieur  de  l’île,  je  n’ai  pu  rencontrer  nulle  
 part  une  disposition  du  sol  telle  que  l’on  puisse y reconnaître  
 sa composition inlérieure; des forêts vierges,  
 des marécages, voilà  tout ce ([ne  l’on  y rencontre.  La,  
 comme à  Payta,  et comme  dans  toutes  les parties des  
 côtes  de  l’Amérique  que j ’ai  vues,  le  sol  tertiaire esl  
 en  couches  horizontales  et  la  surface  est  plane.  En  
 l’examinant,  j’ai  acquis  la  conviction  ([ue  (le|)nis  sa