
 
        
         
		-**6  V O Y A C K   f)F.  l.A  IÎONITK. 
 la  còle  d’Aiiiéricnie,  l’une  près  de  Payta,  l’antre à  ia  
 presqii ile de Cliiloê, sans (pie  I’enorme  espace  angulaire  
 (|u elles  i-cnfernient  contienne  d’iles  on  d’(k  
 ciieils  aiilre.s  cpie  celles  de  .luan-Fernandez  el  d’Ani-  
 Inoise,  (pii  apjiarliennent  à  nn  système  diffi'renl  et  
 (pu  sont  ;'|  la  distance  de  r,5oo  à  1,800  lieues. Ce fait  
 est  l'cmaiapiahle el  m’a semidé digne d’être mentionné. 
 .-Vpiès  ces  ohservalioiLs  sur  la  .striicliire  générale  
 de  ces  iles,  j’aborde  la  description  particulière  des  
 deux iles ju iiicijiales  du groupe,  Hawaï  el  Oahou  (pie  
 nous avons visitées. 
 Fa  haie de  Kearakekona,  située  sur  Ja  côte O.  de  
 l ile,  est  iormée  par deux  pointes  basses  (pii  se  pro-  
 loiigeul  assez  avant  dans  la  mer.  .Sur  celle  du N.  esl  
 bali  le village de  Kowroa, à  jiarlir durpiel  la côle s’infléchit  
 a  1 E.  el  an  .S.  et  présente  une  (alaise  à  (lic  
 élevée  d’environ  5o  à  (io  mèlres.  Celte  falaise  est  
 enlièiemenl  formée  d’un basalte noirâtre  dans  leipiel  
 on  distingue des couches de  matiiires  scoriacées el iii-  
 coliérentes (pii montrent (pie sa  formation  n’a  pas  eu  
 heu  d’un  seul  jet, mais  hien  (pi’elle  est  due à faccu-  
 mnlation  (run grand nombre de coulées. A  différentes  
 hauteurs  011  lemaixpie  des  taches  ronges  (pii  indiquent  
 la  présence  de  l’argile  résullaiit  de  la  décom-  
 posilioii  du  péridot,  soit  (pie  celle  décomposilioii  
 ait  eu  lieu  sur  place,  soit  (pie  les  produits,  devenus  
 meubles, aient  élé  entraînés el acciiimilés sur certains  
 points. 
 Le fond de la  haie  est  formé presque partout  de  sables  
 madréporiques  el  de  coraux, au-dessus  desqmds 
 GIÎOI.OGIF.  _)07 
 saillent parfois  des  blocs  de  lave, snriont  dans le  voisinage  
 des  pointes  basses,  dont  les  directions  iiidi-  
 ipieiiL celles  des  coulées. 
 Une  couiparaisoii  attentive  du  plan  que M. Daron-  
 dean  et  moi  avons  levé  dn  mouillage  avec  celui  (pii  
 sc  Irouve  dans  l’atlas  des Voyages  dn  (xqiilaiiie  Cook  
 nous  a  convaincus  (pie,  dans  l’intervalle  de  60  ans  
 (pii  s’esl  écoulé  entre  les  deux  opérations, la  [irofon-  
 denr de  l’ean  n’a  jias changé, et  que, par coiiséipieni,  
 le  travail  des  animaux  madréporiipies  n’a  pas, pour  
 l’empierrement  des ports,  tous  les  inconvénients  (pie  
 quehpies  voyageurs  ont  signalés. 
 Sur  le  rivage  de  la  haie  de  Kearakekona,  je  n’ai  
 rencontré  mille  part  de  traces  de  ces  conglomérats  
 madréporiipies  anciens  (¡ni  sont  si  communs  dans  
 d’autres îles  dn  même  groupe,  el  (¡ne j’ai  trouvés  en  
 place  dan.s  le  voisinage  d’Honolonlon.  Aucun  auteur  
 n’a jnscjn’à  présent signalé  l’exisleiice  de  ces  produits  
 sur  l’ile  d’Hawaï,  et  les  chefs  des  naturels  que  j’ai  
 (¡neslionnés à  ce sujet m’ont  assuré  tpi’il  n’en  existait  
 pas.C 
 elte  circonstance, jointe  à  celle  de  la  ¡irésence  de  
 volcans  hrûlaiits  sur  Hawaï,  ;i  la  forme  particulière  
 de l’île,  dont  l’asjiect  ne ¡irésenle (¡ue  très-peu  de  ces  
 fractures  (pie  l’on remarque  dans  les îles  situées  dans  
 le  N.  O., et à d’autres  faits (¡ne je citerai  à  leur place ,  
 ne pourrait-elle  ¡las  permettre  de supposer  qn’Hawaï,  
 la plus  élevée et la  plus coiisidéralile dn gronjie,  a élé  
 formée  à  une  époipie  moins  reculée  que  les  anties,  
 el que  l’aclion  volcanique s’est projiagée de l’O.  N.  O.