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 I O Y a GE  DE   LA  liOiMTE.  
 là  un  point  bien  dilliciie  à  délenninei'.  Que  des  son-  
 lèvements  aient  en  lien  avant  les  tenijjs  bisloriip.es  
 du  continent  d'Américpie,  cela  esl  possible;  mais  ce  
 (pu  me  semble  liois  de  doute,  c’est  cpi’il  n’y  en  a  
 point  en  de notable depuis le commencement  du  dix-  
 luiitième  siècle. 
 Les plans de AI.  de  Fronda,  en  1711, de  don  Antonio  
 de  [Jlloa,  en  1744, et ceux  levés  pendant  ces  der-  
 meres années  pai'  les expéditions  françaises,  n’olfrent  
 dans la  disposition des lieux,  dans les sondages, d’autres  
 différences <p,e  celles  (|ui résultent  des procédés  
 hydrograpliupies,  et  ici  comme  dans  les  plans  dont  
 j’ai parlé  à l’occasion du  prétendu soulèvemeni récent  
 de  Valparaiso,  les  différences  de  sondages  seraient  
 plutôt  contraires  a  celte  opinion. 
 AI.  Darwin,  du  reste,  n’exprime  pas  l’idée  rpie  le  
 soulèvement de San-Lorenzo aurait  en  lieu  tout à fait  
 l ecemmenl ; i!  semble an contraire la repousser,  puis-  
 qu’d  dit  (pie  le  sol  s’est  affaissé  pendant  le  trem-  
 blemeiu  de terre qui a détruit la vieille ville du Callao  
 et  submergé  la  place  sur  laquelle  elle  s’élevait. 
 Dans un de ses précédents  voyages, M. Gaudicbaud  
 avant  visité  l’ile  Fronton, y a recueilli des échantillons  
 e  gres  quartzeux  et  de  métaxite  tout à  fait  semblables  
 à ceux  de  San-Lorenzo.  Nous pouvons  donc  en  
 conclure  que  la  formation  géognostique de  ces  deux  
 îles  est  idetjtique. 
 Après avoir  décrit  les  différentes  couches  que j’ai  
 ete à même d’observer, et  dont l’existence .sur ce point  
 est positive, j’ajouterai ici quelques mots sur  l’époque 
 [irobable  de  leur  formation;  mais  ce  sera  avec  une  
 méfiance de  mes opinions fondée sur le peu de  mnlli-  
 plicilé de mes observations, et surtout sur ma faiblesse  
 dans  une  science  aussi  difficile  (pie la géologie. 
 Dans  cet  ouvrage,  le  lecteur  devra  toujours distinguer  
 deux  ordres  de  considérations.  Le  premier  esl  
 Jiositif  et  liors de  doute:  c’est  la  présence des  roches  
 (jiie  je  désigne  comme  existant  dans  tel  ou  tel  lien;  
 là, il n’y a ancnne chance d’erreurs, pnis(|ue ces rocbes  
 ont (Té rapportées par moi el déterminées an Muséum,  
 sous  la direction  dn  savant  qui  les  connaît  peut-être  
 le  mieux en  Europe;  l’autre  se  compose  des  observations  
 (jue j’ajoute sniT’âge des  formations, et  des idées  
 théoriques  que je  hasarde  toujours  avec  timidité. 
 L’existence dans  les points que j’ai indiqués  de  terrains  
 appartenant  à  deux  périodes  bien  distinctes,  
 me  parait  hors de  doute. 
 Les  prologynes qui forment  la base  des  montagnes  
 de  Lima  et  probablement  le  noyau  de  l’île  San-I.o-  
 renzo, où je  les  ai  trouvées en  place, et  les  pétrosilex  
 talcifères  qui  dans  l’île  reposent  immédiatement  à  
 côté  de  la  protogyne  en  stratification  concordante,  
 ajipartiennent à la période primitive, et probablement  
 à l’étage supérieur, celui des laïcités phylladiformes. 
 Les  éléments  des  roches primitives  qui  ont fourni  
 les matériaux des novaculites, des lydiennes, des pbyl-  
 lades, des grès pbylladifères et des schistes, n’y existent  
 plus à  leur état  d’agrégation primitive, ils ont  évidemment  
 été  remaniés,  et  c’est  probablement  à  l’étage  
 inférieur  de  la  période  phylladienne  qu’il  faut  les