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 |)li  d’une roclie d’uu noir verdâtre,  adélogène,  à surface  
 scoriacée  comme  celle  d’uu  basalte,  souvent  
 amygdalaire  el  contenant  de  grands et beaux cristaux  
 de spatb  calcaire  très-blanc  et  très-larninaire.  La  détermination  
 de  cette  rocbe  est assez  difficile,  car elle  
 a  tous  les  caractères extérieurs des  laves  basaltiques,  
 mais M.  le professeur Cordier  l’a  rangée dans  les  porphyres  
 protogyuiques,  et  elle  figure  sous  ce  nom  au  
 Muséum.  Je  ii’ai  rencontré  cette  substance  ([u’eii  ce  
 point,  mais je siip])ose  cpie  la  rocbe  dont  parle M.  le  
 missionnaire  Callery, dans sa lettre à  la Société  géologique  
 de  France  (i),  et  cpi’il  a  rencontrée  au  S.  de  
 Macao,  est  la  même que celle-ci. 
 Les  blocs  qui  jouclient  le  sol  sont  moins  nombreux  
 sur  la prescpi’île  de  Macao que  sur l’île Ribeira  
 et  les  autres  de l’archipel.  Tous  ceux  cpie j’y  ai  rencontrés  
 seul  formés  de  la rocbe même sur la(]uelle  ils  
 rejiosent.  Deux  d’entre  eux,  qui se  trouvent  dans uu  
 des  jardins  de  Macao,  sont  adossés  l’un  â  l’autre  el  
 laissent  entre  eux  un  vide  que  l’on  désigne  sous  le  
 nom  de grotte  du Camoëns. C’est là que le poète portugais, 
   après  avoir  échappé  au  naufrage,  a  mis  la  
 dernière main  à  sa Lusiade. 
 Des  granités  et  des  pegmatites  tout  à  fait  sembla-  
 bles  à  ceux  de  Macao  se  retrouvent  dans  les  environs  
 de  Canton  sur  le  continent  chinois;  mais  sur  
 une des  iles  qui  s’élèvent  au-dessus  du  Tigre,  sur  la 
 ( i )   Bulletin  (le  la Société géolngUpic  de  France,  I.  v i i j ,   p .  254. 
 route de Macao  à Canton,  il  existe  des  couches  horizontales  
 d’un  phyllade  violet  micacé  c[ui  indique  la  
 présence  en  ce  point d’un  terrain  d’une  origine  plus  
 récente. 
 La  rivière sur  laquelle esl bâtie  la  ville de Canton ,  
 et que les Européens  ont nommée  le Tigre,  est le  Pe-  
 kiang  des Chinois.  D’après  sir  Georges Staunton,qui  
 accompagna lord Macartney en Chine, ce fleuve coule  
 au N.  de  Canton,  entre  deux  chaînes  de  montagnes  
 calcaires  qui  tantôt  se  rapprochent, tantôt s’écartent  
 des bords,  de  manière  à  former  des  vallées  étroites  
 ou  spacieuses.  Les hauteurs sont  roides, escarpees  el  
 couvertes  de  mélèzes  qui  croissent  dans  un  sol  sablonneux  
 mêlé d’un peu  d’argile. 
 La  constitution géologique  du  sol  du vaste  empire  
 chinois  est bien  peu  connue. A  l’époque  où les Européens  
 pouvaient  y  pénétrer,  la  science  était  dans sou  
 enfance;  aussi  ne  trouve-t-on  guère  dans les  anciens  
 auteurs  c|ue  des  énumérations  rarement  exactes  de  
 minéraux,  sans  détails  sur  les  gisements. Par  eux  ou  
 sait  que  l’or  et  l’argent  abondent dans  les provinces  
 méridionales  et  occidentales,  et que  dans  les  hautes  
 montagnes  de  l’O.  on  exploite  du  cuivre,  de letaiu,  
 du plomb  et  des pierres  gemmes.  Les  pegmatites c|ui  
 s’y  trouvent  fournissent  le  pelimsé  el  le  kaolin cpii  
 entrent  dans  la  composition de la porcelaine. 
 Les  terrains  à  TE.  seraient  formés  jusque près  du  
 bord  de  la  mer  de  calcaires  anciens  à  débris organiques, 
   de  grès  et  d’autres  roches  secondaires  dans  
 icscpielles  on  exploite  d’immcuscs  amas  de  bouille