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mer fui 3oi fois plus cliaïule et 5.37 fois plus froide
(pie l’air.
L’Hoogly, sur les bords diupiel s’ébb'ent les villes
de Calculla, Chandernagoi' et Sérampour, est, comme
cbacun sail, la lirancbe la plus occidentale du Cange,
(pii, comme le Rbin et le Nil, se divise en plusieurs
jiarlies et forme des deltas à son emboucbure. Suivant
les calculs de M. Everest, ce fleuve cbarrie annuellement,
dans l’océan Indien, ciiuj à six milliards de
pieds cubes de débris continentaux.
Comme le Nil, le Cange a ses débordements annuels
(jui viennent fertiliser ses rives; mais, s’il faut en croire
un savant anglais, M. Piddington , les vases cpi’il dépose
doivent plutôt leur vertu fertilisante au calcaire cpi’elles
conliennenl qu’aux détritus végétaux qui lui sont niib
lés. En effet, il résulte d’analyses faites par ce savant,
(pie ces vases, dans les points où elles sont fertiles,
contiennent 2 -) pour 0/0 de parties végétales et 6 à 8
de calcaires, tandis que dans les parties stériles la proportion
des substances azotées étant la même, il n’y a
plus que 0,75 à i pour ojo de calcaire. M. Piddington
conclut de ce fait que, sur les bords du Cauge, la
matière calcaire est le grand agent de la fertilisation,
et le même auteur pense que l’addition d’une petile
quantité de chaux dans certains terrains, pourrail augmenter
dans une proportion considérable la récolte
(le l’indigo.
Entre les deux branches principales du fleuve,
l’Hoogly à l’ouest et le Gange proprement dit à l’est,
s’en trouvent une innombrable quantité d’autres plus
petites, par lesquelles le fleuve déverse dans l’océan Indien
une porlioii de cette masse énorme de matières alluviales
(pi’il cbarrie. Les bouches sont comprises enlre
les 85° et 89° degrés de longitude orientale, et dans cet
intervalle la côte est parsemée de bancs, entre lesquels
le courant ménage des chenaux plus ou moins accessibles
aux navires, où le fond esl généralement formé
d’une marne bleuâtre ou jaunâtre, tandis que sur les
bancs, le fond est dur el la sonde rapporte du sable.
Les sondes s’étendent à près de 20 lieues des bancs,
et le fond diminue progressivement en en approclianl ;
mais vers le centre de cet espace où les matières alluviales
ont exhaussé le fond de l’Océan , se trouve une
portion de mer de 5 à 6 lieues de long sur 3 à 4 de large,
où la profondeur de l’eau esl tellement considérable
(pie la sonde n’a pas pu y atteindre, et que sur les
cartes elle a pris le nom de 7'rou sans fond. Entre
deux points éloignés l’un de l’autre d’environ 6 lieues
du nord au sud, où le fond a été trouvé de i3 mèlres
à celui qui est le plus rapproché de la còle, et de 90 à
l’autre, ou n’a pas atteint le fond avec une ligne de
234 mètres, tandis que dans un espace de 10 lieues au
sud de cette sonde de 90 mètres, le fond est accessible
et augmente progressivement jusqu’à 160 mètres.
L’existence de cette énorme cavité que n ’a pas remplie
la masse énorme des allnvions du Cange, est un
fait qui m’a paru digne de l’allention des géologues.
Il serait intéressant d’apprécier sur ce point le degré
de salure de l’eau de la mer à une certaine profondeur,
[loiir voir si celte cavité n’est pas due à l’érnp