Dans ime anlre carrièi e, près Sanlo-Domingo, on
Tcmai'ipie deux filons de pegmatile ; dans l’un, celle
loclie esl coiinnune et très-micacée; dans l’aiUre, elle
esl grapliifjue et sans mica. Dans ce dernier cas, elle
parait lieaucoiip plus snsceplihle d’être altérée, et le
lèldspalli jiasse facilement au kaolin.
Pi ès la plage de Bon-Voyage, une falaise mise à nu présente
un (ilon analogue à ceux dont il vient d’être
(|ueslion, mais (pii offre une disjiosilion singulière
(pl. 1, iig. a). Il y a eu séparation des matières composantes
de la pegmatite; le ([uartz el le feldspath se
sont isolés, et le second, par une épigénie due à la
succession des temps el aux causes altérantes si puissantes
au Brésil, s’est métamorphosé en un kaolin si
fortement imprégné d’hydi'ale de fer,(juesa pesanteur
spécifiipie en est notablement augmentée. Ce kaolin
esl siliceux el très-endurci. Immédiatement à côté est
une masse de (piartz blanc qui sépare le kaolin d’iine
pegmatite graphi(pie profondément altérée et très-
friable, le (piartz l’ayant protégée contre les infiltrations
ferrugineuses.
Cet accident s’est fré(|uemment repiodui l , car on
trouve sur la plage un grand nombre d’échantillons
de ce kaolin, (pii a pris l’asjiecl d’un jaspe, et (|ui, vu
isolément, ne pourrait guère être recoiitui.
Sur le sable de celte même ¡»läge, j ’ai recueilli des
masses de vermets agglutinés par un ciment calcaire.
Iai formation de ces concrétions qui ont pris naissance
dans les eaux de la mer ne jieiit guère s’expli-
(pier (pie jiar un échange des ])i incipes chimiipies en-
Ire les sels (pie celles-ci conlienneiit el ceux (pii
enlreiiL dans les eaux douces (|ui y affluent.
Ce gneiss de Rio-Janeiro ne présente guère d’autres
siihslances accidentelles (pie du grenat, qui s’y trouve
(piehpiefois en grands et beaux cristaux ; mais la
pegmalile est beaucoiq) plus riche.
■Sur la roule du Corcovado et près de la percée du
nouvel aqueduc se trouvent de beaux cristaux de
(piartz améthyste d’une belle teinte violette, et des
tourmalines noires et vertes. Dans d’énormes blocs
de (jiiarlz (pii jonchent le sol d’une colline derrière
le fort de Santa-Cruz, et qui probablement ont fait
partie de filons de pegmalile où le feldspath et le
(piartz s’étaieiil isolés, j ’ai rencontré de beaux prismes
de tourmaline vert clair, ou émeraude du Brésil. En-
liii, la pegmalile offre souvent des cristaux de feldspath,
dont quelques-uns approchent de la ¡¡ærve de
lune de Ceylan.
Les pics coniques ou pyramidaux dont j ’ai fait mention
au commencement de ce cliapitre, représenlenl,
à ce que je crois, d’énormes filons, ou plutôt des
(lykes,qui sont restés isolés par suite de la désagrégation
du gneiss an milieu duquel iis avaient été projetés.
M. Gaudicbaud, notre savant botaniste, a bien
voulu me rapporter d’une course (pi’il fit à la montagne
de Tijuca un échantillon de diorite noirâtre un
peu pyrltifère (|u’il a recueilli â une hauteur d’environ
600 mètres. D’tiii [irécédent voyage, M. Gaudi-
chaud avait ra))])orlc au Muséum un magiiiii(pie