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des amas dans les lieux bas, tantôt on le trouve à des
liautems de près de looo mètres. Suivant le même
auteur, le kunkur formerait dans certaines vallées, et
particulièrement dans celle d’Odeypoiir, des couches
étendues on il empâte fréquemment des cailloux roulés
, ce qui lui donne l’aspect d’un conglomérat. Un
fait remarquable, et qui tendrait à établir que les
couches n’existent pas aujourd’hui dans la position
où elles ont été primitivement déposées, c’est que les
cailloux ont tous leur grand axe placé verticalement.
Des tufs calcaires, semblables au kunkur, existent
dans l’île de Java, où ils sont déposés actuellement
jrar les eaux minér-ales; il est donc natur-el de supposer
(]ue c’est à une origitre analogue qu’il faut attribuer
les couches dont il vient d’être question et qui
sont en si grande abondance dans l’Hindoustan. Le
dépôt a eu lieu sur une immense échelle, parce qn’il est
pi-obable qu’avant la catastrophe qui a mis fin à la
pér iode antérieure à celle dans laquelle nous vivons ,
les eaux thermales étaient beaucoup plus abondantes
et plus chargées d’acide carbonique et d ’alcali. L’ab-
seiice de débris de corps or-ganisés dans le kunkur
peut s’expliquer par l’action de l’acide carbonique et
du clrlonire de soude.
Les bancs qui se tr-ouvent à l’entrée du Gange et
(|ui forment les fonds durs, dairgereux pour- les navires,
indiquent probablement les traces d’anciens cort-
rants d’eaux minérales qui y auront laissé des dépôts
solides.
Le savairl secrétair e de la Société asiali(|ire, M. Jantes
Prinsep, a bietr voulu joindre à la collection que je
formais pour le Miiséunt, un assez bon nombre de
minéraux de différentes parties de l’Inde, dont la
description trouvera place à la lin de ce chapitre.
A mesure que les connaissances géologiques s’agr an-
dissent, on est de plus en plus frappé de l’urriformité
des dépôts qui se sont foi-més pendant les premières
périodes sur tous les points explor és du globe. La ressemblance
contplèle des rocbes ne cesse que dans les
périodes secondaires, et plus, dans la série des terrains,
on se rapproche de la période alluviale dans laquelle
nous vivons, plus les types des dépôts diifèrent enti'e
eux. Ces observations sont confirmées par les notions
que l’on a recueillies sur la constitution géologique de
l’Hindoustan, et dont nous allons donner une rapide
analyse.
La chaîne centrale de l’Himalaya est presque entiè-
renrent formée de couches de gneiss que percent fréquemment
des dykes de granite. Des micacites et des
talcites recouvrent le gneiss, et les dépôts de la période
phylladienne sont dans l’Inde, comme en Lu-
r’ope, représentés par des phyllades, des psammites et
des quartzites. D’après M. de Humboldt, la constitutiou
géognostique de l’Himalaya, entre le lac Manassarovar
et le glacier des sources du Gange, offre une analogie
complète avec celle des Alpes dans les environs du
mont Saint-Gotbard.
Au nord et au sud de ces rocbes anciennes sont
deux bandes calcaires (jui, d’apr ès les fossiles qir elles
renferment, semblerrt appartenir à la période créta