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du Nord, puifqu’on y trouve des vivres, des rafrai-
chiflemens & les moyens de s’y réparer. Pendant la
derniere guerre, les corfaires de Dunkerque y relà-
choient continuellement pour faire de l’eau & du
b ois,& pour y conduire des prilès qui y ont été vendues
très - avantageufement.
Q U A T R I E M E P A R T I E .
C o n t e n a n t la voûte de Bergues à la côte
orientale d’IJlande, la defcription des ports
qui font en cette partie, la defcription des
ijles de Ferro, de Schettland, des Orcades„
& le retour en France..
 P re's avoir pris à Bergues des rafraichiflcmens'
pour mon équipage, & après avoir fait à ma frégate
les réparations néceflaires pour la mettre en état de
reprendre la mer, je me diÇolai à partir. Les vents
me contrarièrent plufieurs ,jours, je voulois un vent
de fud pour fortir par une des palTes du nord de Bergues,
& continuer ma route directe vers les côtes
d’I(lande; mais le vent ne fe déclara de la partie du
fud que le i o Août à trois heures du matin, & à quatre
heures nous appareillâmes, le yerit foible,le ciel couvert
avec une petite pluie; Nous mimes toutes voiles
dehors, & nous fîmes fix lieues gouvernant du nord-
nord-ouefi: au nord-oueft, côtoyant toujours les terres
de bas-bord, c’eût-à dire celles du fud, parce que
les vents en dépendoient. Après avoir fait ces fix
lieues, nous apperçûmes une ouverture dans les terrés
du Nord qui bordoient la riviere ; nous arrivâmes
tout-d’un-coup pour mettre le cap au nord-efi, &
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Départ
Bergues,