nête froideur, & ne me parut point perfuadé de ce
nue je lui difois. On lui avoit rapporté qu’il y avoit
trois frégates françoifes en ces parage?, qu’elles y
étoient venues pour protéger la fraude avec'les infu-
laires, & que nous avions très-certainement de mau-
vais projets-; mais il ne tarda point à être diffuadé&
convaincu du contraire. L ’exaâe difcipline que je fis
obferver, détruifit bientôt les mauvailès impreffions
qu’on lui avoit données fur notre compte. J’avois
toujours un fentinelle dans mes bàtimens à rames;
je ne laiffois defcendre à terre que les officiers, &
je m’adreflois au direâeur pour tout ce dont j’avois
befoin.
Le lendemain de mon arrivée dans cette baie, les
vents toujours au nord-ouefc, le ciel ferein, & le
tems affez doux, je fondai la r a d e & je fis des re-
levemens. Je continuai les mêmes opérations pendant
plufieurs jours. Je déterminai la pofition des
principales pointes par les moyens d’une réglé api-
nule de cuivre, garnie d’une lunette, & je parvins
à faire un plan de la baie,auquel on peut avoir confiance
& pour louvoyer & pour mouiller, quoiqu’il
ne foit pas levé avec le dernier degré de précifion.
Les fondes font très-exactes, & j’ai marqué d’une
ancre les différens mouillages. Voyez planche Iïï.
Cette baie eft très-grande, & cinquante gros vaif-
feaux de guerre peuvent y mouiller très, en fûreté :
rentrée en eft très-facile, il n’y a aucun danger, il
D a
Planche IH.
Remarques
fur la rade de
Patrisfiord.