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die n’eft prefque point connue dés Pêcheurs, & mes
recherches fe font bornées à apprendre que plufieurs
belles rivières fe jettent dans ce petit golfe, & que,,
dans le fud de cette baie , il y a une ifle au pied de
laquelle on pouvoit jetter l’àncre par quatre brades
d’eaii à l’abri de tout: vent.
!" En; continuant ma route aunord-eft, j’eus connoif-
farice à deux lienres de la pointe- de Bredervick ou
Bredorfiord. La baie de Bredervick, qui -éft entre la:
pointé qui porte ce nom .& lé mont Jeugel, eft très?
Bredervidc. valte & très-profonde. Elle a douze litUes d’ouver-
.... türe: elle reçoit1 plufieurs belles fivierèsjbn ytrouve
un grand nombre d’illes, derrière lefqudles je fuis
r pèrMdéi^u’Æ y a de très^bo&s'mnuillàgeëymais-Ms ne
font paa eohnüs. : Les PêcheufS-nlê frfiqimntent mêmé
cette baie que depuis trois ans; On y prend cependant:
beaucoup de morués. Quand lesvedts font'de la patrie
du nord , ont peut mouiller avec -fureté à là' cote
feptént-ribnaie de. la laie , on yi eft 'pàtijüinaè& vingt :
braffes'd’eau! fond de fable; 8ËÉ p moüiilé dbuvènt,,
mais ,cet anéragé n’eft' bon que par des vents de là
partie du nord: '.
• Le 17 air matin, les vents k l’cft, je fis porter pour
ranger la pointe de Bredervick, dont il ne faut' pas
approcher plus près que de la longueur de deux cables
itcaufe d’un récif, ou d’une bature qui s’étend au
large de la pointé. Lorlque j’eus doublé cette pointe,
je diftinguai1, malgré la brume, plus-de^quatre-vingt
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bàtimens de pêche , je me mis au milieu de cette flotte ,
moitié françoife, moitié hollandoife, & f arborai un
pavillon blanc & bleu au perroquet de milàinc (lignai
de convention) , pour me faire çonnoître. je rangeai
plufieurs pêcheurs françois, afin de m’informer des
nouvelles- de laflotte & du fqcçès de h pêche ; je- parlais
un bâtiment dé Dunkerque, qui me dit qu’il avoit
déjà pris dix laû ; ce quLétoit conudérable dans un
mois de pêche, car il faut quatorze tonnes pour faire
•un laft. Xl m’ajouta qü’il avoit prix fix laft fer les ifies
de Wefterman, où il s’étoit arrêté huit jours.
Il y a 3 2 degrés de variation àla-pcinte de Bredervick.
Nous l’avons obfervé plufieurs fois & par des
hauteurs çorrefpondantes, & par des obfervarions méridiennes.;
car tout le monde fait que, lorfquc la hauteur
polaire vit grande, les oblérvations ortives &
occafes ne font pas bien certaines.
Le 18, le 19 & le 20, les vents varièrent continuellement
, tantôt nord-eft, tantôt fed-oueft, tantôt foi-
bles, tantôt impétueux. On éprouve toujours dans
ces partages une très-grande inhabilité de la part des
vents; ils foufflent cependant plus fouvent de la partie
du nord-eft & du cil. J'employai ces trois jours
à reconnoître la côte, à faire des relevemens & des
-remarques fur le giffement des terres, j
. Le 2 1 , les vents à oueft, & ne voyant que deux ou
trois bàtimens, je courus au nord-nord-oueft pour
chercher laflotte. A dix heures du matin, étant à fix
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