EPITRE DE'DIC ATOIRE.
ment nos Officiers les plus infndts & les plus
expérimentés. Quelle gloire pour nous , MONSEIGNEUR,
que vous daigniez vous occuper
de notre art & de nos manoeuvres l Quelle noble
vive émulation votre augujle exemple ne va-
f i l pas exciter dans nos Ports ï Quels efforts iwouit
n'allons - nous pas faire pour nous rendre dignes de
Vous admirerî L'Ouvrage que vous m'avez per-
mis, MONSEIGNEUR, de publier fous vos
aujpices, n e f qu'un faible effai du zélé qui m'anime
four le Jèrvice du Roi. Ce zélé redouble aujourd'hui,
& par lhonneur que je reçois de vous préfenter ce
premier fruit de mon tarvaiî, par ta-certitude
de l'offrir à un Prin ce dont les lumières Jupé-
rieufes l'apprécieront fans doute à fa jufte valeur,
mais en même tems dont l’indulgente bonté excufera les
défauts que fon oeil pénétrant pourroit y découvrir.
Je fuis, avec le plus profond reJpeSl,
MONSEI GNEUR ,
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Votre très-humble & très-
obéMànt (èrvlteur,
AVERTISSEMENT.
L ’IMPERFECTION des cartes de U
mer du nord, les erreurs que j’ai reconnues
dans la fituation des ports & des rades où
j’ai relâché , les difficultés que j’ai trouvées
dans une navigation où il faut lutter contre
des courans, effuyer de fréquentes tempêtes,
manoeuvrer au milieu des glaces, où les va*
dations de la bouffole, différentes , pour ainfi
dire, à chaque pas, jettent dans des incertitudes
continuelles ffir l’eftime des routes, en un
mot tous les obftacles qu’il m’a fallu vaincre,
me font efpérer que ce journal,, qu’on m’a ordonné
de publier, fera de quelque utilité.
Quoique j’entre dans plufieurs détails inté-
reffans, fur le climat, l’hiftoire naturelle, le
gouvernement, les moeurs & les coutumes des
peuples du Nord , cet ouvrage cependant
eft moins fait pour ceux dont les jours coulent
tranquillement à terre dans le fèin de la mol-
leffe , que pour ceux qui par état & par honneur
paffent d’un hemifphere à l’autre, & bra»
vent mille périls, ou pour enrichir ou pour
fèrvir leur patrie. Cette relation n’eft donc en
* J