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frais, je ne confeiUerois pas fans un befoin urgent de
courir fur la côte, attendu que par un vent d’oueft-
nord - oueft il n’y a pas moyen de fe relever. Pour faciliter
cet attérage, j’ai jugé à propos de faire graver un
plan de cette côte qu’on m’a donné, j’ai eu foin
d’y joindre les correétions que mes deux campagnes
m’ont mis à portée d’y faire. Ce plan fera comprendre
tout ce que j’ai dit des différentes paffes ; on fe
fait mieux entendre quand on peut parler aux yeux.
Voyez planche VIII. Quoique ce plan ne contienne
point les quatre premières paffes du fud, ni les trois
paffes du nord, il comprend cependant environ vingt
lieues de côte en la partie la plus effentielle. '
Je reviens à mon mouillage d’Ingefon, ■ & comme
tous ceux qu’on eft obligé de faire dans la riviere de
Bergues exigent des précautions, je vais détailler la
manoeuvre que j’ai faite pour mouiller à Ingefon;
elle fèrvira d’inftruâion pour tous les bâtimens qui
feront dans le ca3 de monter à Rergues, qui eft le
port de la mer du nord qui fournit le plus dereffour-
ces (a). D’ailleurs on peut être forcé de donner dans
les paffes fans pilotes, foit par l’ennemi fupérieur,
foit par la tempête, & ce que je vais dire, joint au
plan de la côte, fera, je crois, d’une très-grande
utilité.
Planche VIIL
(a) 11 y a à: Bergues une mâture, une belle corder le, & on y trouve
des vivres & des rafraichifTemens.
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