trois lieues par heure. A deux heures du matin, m’efti-
mant nord & fud de la plus occidentale des if les aux
Oifeaux, je voulus mettre de la voile pour ferrer le
■ vent, mais comme il forçoit toujours , je fus obligé de
mettre à la cape à la mifaine & à l’artimon.
Le 13 j’obfervai à midi 63 degrés 1 J minutes de
latitude, & je m’eftimois par 26 degrés minutes de
différence occidentale du méridien de- Paris.
Coupde veat. Dans la nuit du 13 au 14 le vent devint encor plus
furieux : je fis amener la vergue d’artimon pour prendre
les r is,& à une heure après minuit (il faifoit alors
grand jour) la force du vent étoit fi terrible que la mer
qui étoit toute couverte d’écumes ne pouvoit point
s’élever. Ce qui me furprenoit le plus, c’étoit de voir
dans le fort de ce coup de vent des milliers d’oifeaux
qui couvroient la furface de la mer & que l’approche
& les mouvemens du vaiffeau n’épouvantoient point.
La force du vent les avoit fans doute dégradés des
ifles des Oifeaux. Tous ces mauvais tems commen-
çoient à fatiguer ma fregate qui étoit ancienne ; elle
faifoit de l’eau, & nous étions obligés de pomper de
deux heures en deux heures. La crainte d’être contraint
de relâcher, & de ne pouvoir remplir ma mifi
fion, commençoit à me donner de l’inquiétude, mais
le 1 y le vent diminua ; le termometre qui étoit la
veille à 4. degrés au-defious de o , ou de glace, monta
de 3 degrés; d’où je tirai le préfage d’un plus beau
tems : en effet , le vent paffa au fud-efl petit frais vers
le»
ZP/oesicAs II.
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