aord-oueft trouver du'calme, & le vent même contraire
en approchant le mouillage.
? Pour-avoir l’établiflemertt des marées en cette baie J.
& favoir'combien la mer y marne, je fis*planter en
deux endroits que j’avois choilis & nivelles,deux réglés
de bois bien exactement divifées par pieds & par'
pouces; Tune étoit au point de la laiiîe de baffe-mer, '
& l’autre au point où elle parvenoit lorfqu’il eft pleine-
mer: Par-là je réuüis k connoître que là mer marnoit
à Patrixfiord de dix pieds trois pouces, & que le 27
mai, nouvelle lune, la mer y étoit pleine à cinq heures
& demie, qui eft l’établilfement de ce port.
: Le 28, les vents au nord prefque calmes >& la mer
belle, j’allai reconnoître & fonder la rade de Luf-
baye, qui eft à l’eft de celle de Patrixfiord ; & après
en avoir relevé toutes les pointes avec Meftieufs Du-
chatel & Mengaud, j’en pris le plan, lùr la foi duquel
on peut, au moyen de celui que fai tracé planche Plancheiv.
IV , aller choifir fbn mouillage iàns courir aucun rif-
que. On voit premièrement par la feule infpeétion Rîde dc Lu(,
de la carte & du plan- qu’il y a beaucoup d’eau par b,ie>
toute la baie, qui eft très-belle & tfès-faine. Il y a
deux rochers.à bas-bord, en entrant à l’eft de la baie
auprès de la pointe A , & quelques autres à ftri-bord
en entrant a 1 oueft de la baie, auprès de la pointe F
que nous avons nommée la pointe de la Folle-, mais1
ces rochers font très-près de terre, & par confèquent
ne font point dangereux. U y a un mouillage à basm
i