7 N “. Je dis
2850 toifes,
.-au lieu de
2853, pour
la facilité du
scalcutr
venir de la ligne 'de loch, dont j’avois fait faire lés
noeuds de 47 pieds 6 pouces ; ce qui doit être, car la
lieue marine étant réduite à 285:0 toifes, par les opérations
de Meilleurs de l’académie des fciencés,qui, en
1672, ont trouvé qu’un dégrc dans le oiêl valoit
yvcoô toifes fur la terre (a). 'Si l’on prend le tiers
de 2SJ0 toifesj on aura pyo toifes du châtelet de
Paris y ou y 700 pieds de roi, & fi on les divife par
120 , on aura 47 pieds \ pour chaque noeud ou intervalle
qui fépare les noeuds1 de la ligne de loch.
L ’erreur ne provenoit pas non plus des demie.minutes,
jque je vérifiai en- les comparant entr’elles &
au mouvement de l’aiguille à fécondés de ma-montre.
On ne fçauroit vérifier trop fouvent ces petits fabliërs
qui fervent à meïiirer le chemin par le développement
de la ligne de loch, pendant leur durée qui eft d’une
demie minute; carila vieillitilde de la féchereffe &
de l’humidité| peut caufer de grandes erreurs. Une
feule fécondé de- différence dans la demie - minute ,
donne plus de 30‘lieues de différence fur iooolieues:
de chemin. 11 eft inutile d’entrer dans déplus grands'
détails for cette matière fi fou-vent traitée, & particulièrement
par M. Dechabert, aujourd’hui capitaine
de
(a) Eratollhène qui vivoit 250 ans avant Jefus-Chrift, avoit cherché
le rapport des dégrés.du ciel aux lieues de la terre, mais les opérations
ne nous ont làiiTé -que des- mcertitttdes.
tfota. tes 57000 toifes nous donnent 2850 toifes pour la'lieue marine,
parce qu’en France on veut que le dégré contienne 20 lieues.
de fregate,qui, dans fon Voyage de l’Amérique fep-
tentrionale, fait connoître toutes les caufes des erreurs
de navigation (a). Il fuffit de dire que les 12 minutes
de différence en latitude’ ne venoient point de
la ligne de loch ni des fàbliers, mais dés courans que
j eftime porter au nord-eft dans cette partie, à caufe
de la baye de Gallowai, du giflement des terres qui
courrent nord & fod, & des vents de fod-oueft qui
foufflent prefquc toujours dans ces parages, & qui
doivent néceffairement déterminer les courans à porter
au nord-eft.
Je trouvai encore le lendemain une différence nord
de la hauteur à mon eftime, & j’apperçus des lits de
marée & de goefmon qui étoient dans la direction fud-
ouefi: & nord-eft, ce qui me confirma dans mon opi-
nion. J’obfèrvai le même jour, au coucher du. foleil,
22 degrés yo minutes de variation; & quelque tems
avant fon coucher nous eûmes le fpedacle le plus agréable.
Les rayons du foleil rompus & réfléchis par d’épais
nuages à l’horifon, repréfentoient, à deux lieues
apparentes de nous, un fleuve rapide qui fembloit fe
précipiter en cafcades à gros bouillons d’or, d’azur
& d’argent.
Le 3 , le 4 & le y nous n’eumes aucun événement
intereffant; les vents varièrent, & je courus les bor-
(a) M. de Goympy, Capitaine de Frcgate, s suffi donné des Remarquer
très-intéreflantes fur le Pilotage.
B
Phénomène.