î ’afpeét le plus effroyable, elles ne font point auffi
dangereufes qu’elles le paroiffent, parce que tous les
dangers font fur l’eau, & qu’on peut paffer par-tout
où la mer ne brife pas. Ce que je dis des côtes & des
habitans de Nordland ou Finemarck, peut fe dire des
côtés & des nations circonvoifines qui font toutes le
commerce,de fuif, de beurre, d’huile, de poiffon &
de bois; elles ont là même façon de vivre, & ne font
point auffi lâches que quelques hiftorieûs l’ont rapporté.
An contraire tontes ces nations font braves *
on voitfouvent des habitans de ces contrées attendre
de pied ferme des ours affamés qui viennent fondre
fur eux : il y en a même qui n’ayant d’autre arme
qu’un couteau vont à la chaffe de ces animaux, au
rifque d’être égorgés & déclarés, comme cela arrive
fouvent. J’ai fait graver, d’après un relief qui m’a
été donné par le grand baillif de Bergues, un combat
de cette elpece d’un homme contre un ours. Voyez
PlanC,ie K Planche B.
On ne manque pas de relations détaillées fur les Lapons
Lapons & les Samoïcdcs, mais elles s’accordent fi Sa®Medes.
peu, que le lecteur ne fait à quoi s’en tenir; elles font
d’ailleurs mêlées d’un fi grand nombre de fables puériles,
que je crois rendre fervice au public en ledéfà-
bufant de tout ce qu’on a jufqu’ici rapporté de faux,
& même de douteux fur ces peuples fauyages. Les
particularités qu’on va lire m’ont été confirmées par
un favant f p a fait plufieurs voyages aArchangel, &
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