foit toujours les Armateurs, malgré une efcadre que'
commandoit l’amiral Tromp pour bloquer le port. En
1640, on aggrandit l’enceinte de la baffe ville pour
y loger la quantité d’habitans qu’elle ne pou voit plus
contenir, tant les armemens qu’on y faifoit attiraient
de monde. "
Ce fut en 164.1, que Dom Fëdro de L eon, gouverneur
de Dunkerque, obligea le vice - amiral Mathieu
Rombout de fortir du port avec fon efcadre pour
aller au fecours des Efpagnds lors de la révolte du
Portugal. Ce gouverneur , offieier général des troupes
de terre, ne connoiffoit pas la difficulté de paffer à
travers î’efcadre fupérieure des ennemis, qui étoit
entre Graveline & la Ville. Il ne voulut pas écouter
les repréfen tâtions de Rombout, qui forcé d’obéir, fut
battu comme il l’avoit prédit,& tué dans ce combat
après une réfiftance des plus opinâtres. Une partie de
fon efcadre futprife, & l’autre mife. en fuite. Sa mort
fit autant de peine auxEfpagnols,quedeplaifiràleurs
ennemis dont il avoitété la terreur. Un defeendant en
ligné directe de cet amiral Rombout a fait deux campagnes
fous mes ordres en qualité de pilote.
En 1642, Jofeph Pieters, vice amiral > fe trouvant
avec cinq vaiffeaux & une barque longue dans- là rade
' dé Vivaros en Efpagne, y fut attaqué à onzeheures du
matin par vingt-quatre vaiffeaux françois & huit galères,
dont Famiral françois de foixante-fix pièces de
canon fut fi maltraité, qu’il fut obligé dé fe retirer*
Le combat ne ceffa que par la nuit , pendant laquelle
ce Dunkerquois .fe retira avee fes fix bâtimens.
En 164J, les François attaquèrent le fortMardick ,
qui capitula après fix femaines defiege. Mais le gouverneur
de Dunkerque ayant affemblé tous les matelots
& quelques troupes,: le reprit pendant une nuit d’hiver.
Il fut repris de nouveau par les François en 164.6,
après un fiege de 21 jours. Celui de Dunkerquefuivit
immédiatement; le prince de Conde sien rendit maître
en moins d’ un mois, quoiqu’il fut vigoureufement def-
fendu par le marquis de Lede, qui fut obligé de capituler
ne pouvant être fecouru ni par mer ni par terre;
il fortit avec les honneurs militaires.
En i 6‘)2 , pendant les guerres civiles de France-,'
l’Archiduc Léopold le reprit,& en rendit le gouvernement
au marquis de. Lede qui l’avoit fi'bien défendu
auparavant.'
En 16 f 6 , les Anglois s’unirent aux François & aux
Hollandais pour faire la guerre à l’Efpagne. Les Dim-
kerquois joints aux Oftendois prirent une flotté entière
de quarante vaiffeaux anglais * & peu dé jours apr ès
trente:frais autres bâtimens.'
En 1657', le maréchal de Turénne'avec quelques
troupes angloifes prit le fort Mardick. Il le remit aux
Anglois qui y envoyèrent une flotte chargée de quantité
de matériaux pour fortifier cette place, & la rendra,
en'quelque forte imprenable; Ils y mirent quinze cens
hommes dé garnifon.
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