.•méridien de Paris. De midi à J heures., les vents au fud
affez foifales, je gouvernai au oueft-quart-nord-oueft &
au oueft-nord-ouell toutes voiles dehors. A ,ÿ heures
ayant commencement de flot, je mouillai une ancre à
touer par 37 brafles d’eau, fond de petits cailloux & coquillages.
Etant mouillé, le cap la Hague me reftoit au
fud-fud-oueft y degrés oueft, diftance de Sx lieues.
La marée faifoit cinq noeuds à fept heures & demie.
A 3 heures mon ancre s’étant rompu par le milieu
>de la verge, j’appareillai toutes mes voiles en virant
en même-tems mes grelins. Je gouvernai au oueft-
quart-nord-oueft pour préfenter le cap au courant; à
10 heures je gouvernai au oueft-nord oueft & nord-
oueft-quart-oueft pour ne point approcher les cafquets.;
a minuit ayant bonne connoiflance des feux des caft
quets, je gouvernai au oueft-nord-oueft; à 4 heures
je mis le cap au oueft-fud-oueft, &à7heur es les
vents au lud-eft je fis gouverner au fud-oueft pour aller
attaquer la côte de Bretagne. Le 27 à midi j’obfervai
4 9 degrés 30 minutes de latitude, & j’étois par dde-
grés g minutes de longitude^ Le même jour j’obfervai
au lever du foleil 19 degrés 4 y minutes de variation.
De midi à 4 heures je gouvernai au fud-oueft,
les vents au fud-eft frais,' la mer belle. A 4 heures
voyant la terre que je prolongeois par ma route, je
tins le plus près pour la reconnoître avant la nuit.
relevai Ia plus Sroffe de pept iftes au
uid-lud-eft, diftance de quatre lieues; je mis le
cap à rou eft,& j’y.gouvernai toute la nuit à petites
Voiles. -
Le 28 à cinq heures du matin je ferrai la terre; à
fèptheures j’étois nord & fud d’Abrévrack. Je continuai
à filer le long de la côte i je donnai àneufheures dans
le Four, où trouvant les vents contraires je louvoyai juf-
qu’à onze heures que le flot me força de mouiller une
petite ancre par 26 brafles d’eau fond'de gravier , h
une lieue dans le fud-oueft de la roche qu’on nomme
le Four. J’appareillai h cinq heures après midi, mais
la nuit m’obligea de mouiller au Blanc Sablon.
Le 29 à fept heures du matin, les vents de la partie
dü fudfoibles & variables , j’appareillai & paffai en cajolant
entre la grande & la petite Vinocierre. Je mouil-
lai en la rade de Breft à fix heures du foir, & le lendemain
mon Bâtiment entra dans le port pour défermer.