D A N S L À ME R D U N O R D . Ü f
les huit heures du foir;je m’eflimois dans le Tud de la
plus au large des ides aux Oifeaux, diftance de onze
lieues, . Je mis le cap au nordii,ponr( en avoir bonnoif
fance j maisje ne vis.;aucune,ifte,parce quéians'doute
les courans qui portent à. oued; étaient plus. forts que
je ne les eftimois. Quand je crus, être plus nord que
les .ijles aux Oifçaux, (ce, que, je jugeai par le chemin
que.j’avois fait, & par k >mer que je trouyai tout-à-
coup belle,, :parqe que;;fétais 'en dedans des terres,)
je lis gçuyeraer au nord-eft,pour ferrer la côtedcen
avoir plutôt coijnoiflance.; i ? . ' -
Le 16 à huit heures dumatin, je découvris.le mont Mont jeugel.
Jeugel au nord-elt, diftance de quinze lieues. J’en
ai tiré la yue.j voyiez planche. II. figurp j . :; Cé! mont, planche u
ou plutôt ce cap, qui eft très-avancé ,en mer ,eft auffi fig- 5-
très-élevé fur J’Jiorifon; je penfei qu’on peut le voir
d’un beau ;tems de vingt lieues. Il faut remarquer que,
comme les -terres d’iflande font prefque toutes &pref-
que toujours couvertes de.neige, & fe:reiremblent;par
la couleur, il faut, pour les distinguer ou les reconnoî-
tre, faire, attention & ja la hauteur & à ; la configura*
tion. Ayant obfervé la latitude fous ce cap, je connus
•par. les relevemens qu’il ciî bien placé fur les cartes,
m^is;là pointe Septentrionalen’efi: point; àfiezpralon7
gée au nord-nord-ouèfi. Les courans poftentaunord
dans cette partie ; la variation peft de. 3 iî degrés. Entre
les illes aux Oifeaux <Sc le cap Jeugel il y a une
grande baie,., qu’on nomme la baie de Hannefiord;
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