Appareillage
d'Ingefon.
Planche VI.
R E L A T IO N 'D ’ UN V O Y A G E
on borde les huniers Scie perroquet de fougue, on
coupe ou l’on file les grêlins; on laiffe enfuite un
bâtiment à rames pour les lever & les portera bord.
Le 2 & le 3 , il fit calme plat, je m’occupai a lever
lé plan de cette rade, ou plutôt de ce baffin. L ’inf-
peftion de ce plan fera mieux comprendre tout ce
que je. viens de dire. Voyez planche VI. A une portée
de A S de ce mouillage, on trouve, de même qu’à
tous les ancrages, le long de la riviere une hôtelier
rie approvifionnée de viande, de pqiflbn, d’oeufs, de
lait, de bierre, & de tout ce que fournit le pays.
Le 4. h neuf heures du foir, les vents de la partie
du fiid avec de la brume , nous appareillâmes d’Ingefon
pour 'aller à Bergues, Nous fîmes environ huit Iteues-
au-travers des roches, dent nous' paffions fouvent1
très * près par une brume - très - épaiffe quiâbforboitla
foible lueur du crepufcule. Dans la route, les pilotes
norvégiens me. firent remarquer plufieurs mouillages
ftribord & bas - bord pour de grands & petits bâtimens,
les mouillages, pour les gros bâtimens,font defignês
par une ancre fur ma carte dès lits de Bergues.
Le J à quatre heures du matin, les vents étant au
fud - eft calme, nous mouillâmes à Behoriaven, à environ
trois lieues marines de Bergues. L’ancre de
ftribord tomba par vingt braffes d’eau fond de fable
& cailloux. Aufiitôt que la frégate fit tête,j’envoyai
deux grêlins far deux organaux de fer, placés à terre
pour fervir à amarrer les bâtimens. Il y a des orga