i8o R E L A T IO N D’ U N V O Y A G E
terre. Je pris hauteur h midi a J lieues dans le nord
Utiîres ou corrigé des roches ou Hles que l’on nomme Utftres, &
tMcusi. je trouvai que ces illes font placées trop fud de i ÿ
minutes fur le Neptune. On trouve fur les Utjiresàsi
pilotes pour les lits deBergues. Je n’entrerai dans aucun
autre détail fur l’attérage de cette côte. J’ai dit
là-deffus tout ce qu’il ell nécelfaire defavoir. A deux
heures après midi me trouvant h 3 lieues environ de
terre,il me vint des pilotes norvégiens qui me firent
louvoyer pour gagner la paffe deRootli-Holm (a). Mais
le vent qui fouffloit foiblement de la partie du nord tomba
tout-àTait le foir,&nous eûmes calme toute la nuit.
Le 2 , à trois heures du matin, le vent s’éleva de
la partie du nord-eft foible, avec une brume épaifle ;
nous louvoyâmes fous la terre, nous tenant toûjours
à une lieue de la côte , & à dix heures le tems étant
éclairci nous donnâmes dans ladite paffe de Rooth-
Holm, où j’avois donné l’année précédente ; mais au
fieu de nous enfoncer jufqu’a Ingefon, comme nous
avions fait dans notre premier voyage,nous mouillâmes
au port de Brandfoom qui eft à l’oueft d’Ingefbn.
Ce mouillage eft bien meilleur qué celui d’Ingefon ; il
Port do ë f t plus g r a n d , & l’entrée en eft plus facile. Onconnoît
Brandfooin. pentrée de Brandfoom à une ille qui eft comme un pâté
k l’ouverture du port & qui eft très-faine. Trois vaif-
feaux de guerre y peuvent mouiller en fûreté,lamer
y eft toujours belle, & l’on n’y fent pas le vent. Ce
(«)- La paffe de IVootholm ou de Solmen fiord. ,
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