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 et le germe. Je n’ai pas vu les petites vésicules adhérentes  
 à la capsule, d’où Hérissant prétend que sort  
 la matière qui doit, en se desséchant, devenir émail.  
 L’opinion de Hunter,  que l’émail n’est que le sédiment  
 du  liquide  interposé entre  la  dent et sa capsule  
 ,  est  inexacte  en  ce  qu’il  fait trop  abstraction  
 de la membrane capsulaire , d’où sortent réellement  
 les molécules  de l’émail ;  mais il  est très-vrai  que  
 ces molécules sont  d’abord entre cette membrane et  
 la dent, avant de se coller à celle-ci. Quant à l’autre  
 opinion , qui fait sortir l’émail, comme par efflorescence, 
  des pores de la substance osseuse, quoiqu’elle  
 soit reçue de beaucoup d’anatomistes,  elle  n’a  pas  
 le moindre fondement dans l’intuition. 
 « Mais revenons à nos dents. 
 «  Une couche épaisse  d’émail  enduisant  donc  la  
 couronne de toute part,  remplit  une partie des intervalles  
 que les lames transversales et leurs dentelures  
 avaient  d’abord laissées entre elles. 
 « Le reste de ces intervalles est tout-à-fait comblé  
 par une troisième substance que M. Tenon a nommée  
 cortical osseux, parce qu’elle enveloppe toutes  
 les autres,  et  qu elle  ressemble  à  un os ordinaire  
 par sa nature chimique  et  sa  dureté,  plus  encore  
 que les deux autres parties delà dent. Aussi M. H ome  
 la nomme-t-il os, tandis qu’il appelle ivoire la substance  
 vulgairement dite osseuse. M.  Blake donne  
 à ce cortical le nom de crusta petrosa. 
 «  Sa production a quelque chose de très-remarquable. 
  M.  Tenon  a  pensé  qu’elle venait de l’ossification  
 de la lame interne de la capsule, lorsque cette  
 capsule  avait  produit  l’émail.  M.  Blake croit que  
 cette lame,  après  avoir  donné  l’émail  par  une  de  
 ses  faces,  donne  le  cortical  par  sa  face  opposée.  
 M.  Home ne s’est point clairement exprimé sur ce  
 sujet. 
 «  Pour moi, je me suis assuré que le corticalest  
 produit par la même lame et par  la même face qui  
 a produit l’émail :  la preuve,  c’est  que  cette lame  
 reste en dehors du cortical,  comme elle était auparavant  
 en dehors de l’émail, et qu’elle y reste molle  
 et libre  tant  que  ce cortical lui laisse  de la place.  
 Seulement elle change de tissu ; tant qu’elle ne donnait  
 que de l’émail, elle était mince et transparente.  
 Pour  donner du cortical elle devient épaisse, spongieuse, 
   opaque  et  rougeâtre.  Le  cortical  naissant  
 n’est point par filets serrés, mais comme par petites  
 gouttes qui auraient été jetées au hasard. 
 «  Les  productions  membraneuses  de  la  capsule  
 de  la  dent  se  retirent  vers le haut et  les  côtés,  à  
 mesure que le cortical qu’elles déposent sur l’émail  
 remplit tout le vide  qui  était  resté  entre  les différentes  
 lames de la dent.  Les sommités de ces lames  
 sont  couvertes  de  cortical  comme  le  reste,  tant  
 qu’elles ne sont pas usées. Une  seule et même production  
 de la capsule  dépose  souvent déjà son cortical  
 sur le haut de la lame,  qu’elle  ne  dépose eni  
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