externe du corps de la mâchoire inférieure en se rendant
aux gencives ; quelquefois aussi il y avait deux
branches dentaires qui marchaient adossées l’une à
1 autre, et parcouraient le canal dentaire d’arrière
en avant, en fournissant, l’une et l’autre, un filet
artériel aux racines de toutes les dents, de manière
que les racines, au lieu de ne recevoir qu’une artériole
, en recevaient deux. J’ai observé ce fait plusieurs
fois chez 1 homme adulte, mais il n’est pas
rare de le rencontrer chez les animaux, et principalement
sur les carnassiers du genre fe lis. Nonobstant
ce que je viens de rapporter ci-dessus, l’artère dentaire
inférieure est le plus ordinairement unique
pour 1 une et l’autre dentition ; ce qui me fait croire
que c’est son véritable état normal. Cette artère,
après avoir parcouru le canal dentaire au-dessous
du nerf, et s’etre introduit avec lui du fond des alvéoles
dans les racines de chaque dent molaire,
après avoir fourni entre celle-ci des ramuscules qui
vont se perdre dans les gencives, elle sort par le
trou mentonnier pour se distribuer aux muscles de
la lèvre inférieure et à d’autres parties 5 mais avant
sa sortie elle donne un rameau qui, passant immédiatement
au-dessous de ce trou, va, en se divisant
de nouveau, se porter du fond des alvéoles aux racines
des dents canines et incisives, ainsi qu’aux
gencives et à une partie de la membrane buccale,
où toutes ces divisions se perdent.
Les veines des dents naissent des capillaires les
plus déliées des artérioles qui concourent à la formation
du réseau vasculaire qui enveloppe la pulpe
ou ganglion qui remplit chaque cavité dentaire ; ensuite
elles descendent de cette cavité le long des racines
, et en sortent sous l’apparence de petits filets
veineux qui, conjointement avec d’autres filets qui
viennent des autres dents et des parties environnantes
, forment deux veines qui remontent tout le
canal dentaire inférieur, et qui sont séparées l’une
de l’autre par le nerf mentonnier ainsi que par le
nerf et 1 artère dentaires inférieurs. A peu de millimètres
de leur sortie de l’entrée postérieure du canal
dentaire inférieur, elles se réunissent pour ne
plus former qu’une branche appelée maxillaire inferieure,
laquelle va se décharger dans la veine
jugulaire interne.
Les veines des dents supérieures se comportent
absolument de la même manière, c’est-à-dire qu’a-
prës être sorties, par les ouvertures qui sont pratiquées
à la tubérosité du maxillaire supérieur, en
autant de filets qu’il y a d’ouvertures à cette tubérosité
,. elles descendent à environ vingt millimètres
pour se reunir et ne plus former qu’un seul tronc
appelé veine alvéolaire ou dentaire supérieure,
laquelle va également se jeter dans la veine jugulaire
interne. J ai' obtenu les résultats ci-dessus
énoncés en injectant une des principales veines du
canal dentaire inférieur et du sinus maxillaire
ayant eu le soin préalablement d’injecter le sys-
G