lequel cette incisive se trouve à 1 âge de cinq ans.
Mais on sent bien que si ce cornet va en diminuant
de hauteur, il doit diminuer aussi dans ses autres
proportions : effectivement, à la fin de sa première
année, l’ellipsoïde n’a plus que dix millimètres dans
son grand axe, sur cinq, qui le partage à sa partie
moyenne pour le petit axe, où l’on ne remarque
plus le petit sillon dont j ’ai parlé. A la fin de la seconde
année, la hauteur du cornet n’est plus que
de quatorze millimètres 5 l’ellipsoïde qui se rapproche
plus de la figure ovalaire est réduit à neuf
millimètres pour son grand axe, sur un peu moins
de cinq pour le petit. A la fin de la troisième année,
le cornet est réduit à sept millimètres de hauteur ;
l’ellipsoïde et la figure ovalaire que présentait sa
base a un peu moins de cinq millimètres en tous
sens, et représente à cette époque une courbe assez
régulière. Enfin, au bout de la quatrième année, le
cornet ne présente plus de creux : à cette époque la
dent est dite rasée, et il n’y a plus moyen de juger
1 âge de 1 animal que par le point central qui occupe
la table de l’incisive, qui n’est qu’un vestige du
sommet du cornet, et qui, comme je l’ai dit plus
haut, par sa position respective, est plus près de la
face interne de l’incisive que de la face externe : on
peut se faire une idée de sa position, en consultant
la figure 5 de la xxvie planche. Quand toute espèce
de vestige du cornet a disparu, on ne peut juger
1 âge du cheval que d’après le tissu osseux qui remplit
la cavité dentaire qu’on voit sur la table de la dent,
et qui a une couleur plus ou moins brune. Cette
tache non-seulement peut indiquer l’âge d’une maniéré
plus ou moins certaine, mais encore en se
rappelant la forme que prend la racine de cette
dent, qui est un cône prismatique,‘ et en tenant
compte de sa longueur, on pourra avoir une donnée
assez positive de l’âge de cet animal.
Enfin, si cette dent n’éprouvait aucun détritus,
elle pourrait acquérir de quatre-vingt-dix à cent
millimètres de longueur.
Il serait superflu d’entrer dans plus de détails
pour les autres dents incisives, d’autant qu’elles se
rapprochent beaucoup de celles dont je viens de
faire la description : ces dents franchissent les bords
alvéolaires beaucoup plus tard, et servent aussi de
marque distinctive propre à faciliter la connaissance
de l’âge, suivant les caractères déjà donnés.
De la canine ou crochet. Cette dent diffère peu
des canines des autres animaux ; elle présente un
double cône, dont l’une des extrémités formant la
racine est enchâssée dans l’alvéole, et l’autre hors
les bords alvéolaires constituant la couronne. La
face externe de cette couronne est convexe, et la
face interne présente une éminence conique (pl. xxvi,
fig. 8, n° 10) dans sa partie moyenne, laquelle est
circonscrite par une rainure ou plutôt une cannelure
profonde.
Les crochets diffèrent peu entre eux 5 cependant