il est très-petit, mais même il disparaît souvent en
franchissant le bord alvéolaire. Ces dents vont en
augmentant de volume de la centrale à la latérale ;
elles sont en contact l’une avec l’autre ordinairement
par l’une des faces latérales de chaque couronne
chez le chat commun, tandis que chez le lion
et les autres grandes espèces de ce genre, il n’est
pas rare d’y remarquer un léger espace. Leurs racines,
qui sont plus droites qu’aux dents supérieures,
sont également aplaties, mais moins arrondies par
leur sommet.
La canine diffère de la supérieure parce qu elle
est moins grosse qu’elle, que sa courbure est plus
prononcée, et qu’un bien faible espace la sépare de
l’incisive latérale quand elle n’y touche pas.
La première molaire, appelée fausse molaire, a
sa couronne en cône, aplatie de dehors en dedans,
tranchante sur ses bords, auxquels existent des dentelures
; le bord antérieur n’offre qu’une de ces dentelures,
tandis que le bord postérieur en présente
deux, qui sont à la vérité moins marquées que la première.
Cette dent a deux racines; elle est espacée de
la canine d’environ six millimètres chez notre chat,
et de vingt-cinq chez le lion.
La seconde molaire, appelée é^feracnï fausse
molaire, est plus grande et plus développée que
celle dont nous venons de parler : c’est ce qui en
fait la principale différence.
La troisième et dernière molaire, appelée dent
carnassière, est la plus grosse des molaires inférieures
; elle est remarquable par sa couronne alon-
gée d’arrière en avant, déprimée sur ses parties latérales.
Quoique convexe, cette couronne est fortement
échancrée à sa partie moyenne et supérieure,
de manière à présenter comme deux dents de scie,
dont l’antérieure serait moins large et moins haute
que la postérieure : cette échancrure est plus sentie
à sa face interne, où elle est taillée en gouge; l’externe
présente une convexité prononcée : les bords
de cette couronne sont très-tranchans. Cette dent
a deux racines placées, comme la precedente, dans
le sens de l’arc de la mâchoire; mais de ces deux
racines, l’antérieure, qui est conique, est très-forte
et très-développée ; elle occupe à elle seule près des
trois quarts de la base de la couronne, et est ordinairement
sillonnée dans sa longueur : ces sillons,
quand ils existent, correspondent à des saillies marquées
dans l’alvéole. La racine postérieure est petite,
plus courte que l’antérieure, et de forme cylin-
droïde.
Longueur totale des dents inférieures, et ce qu elles dépassent
du bord alvéolaire chez le Chat domestique et le Lion.
L’incisive centrale a chez le chat quatre millimètres
de longueur, et dépasse le bord alvéolaire de
deux; l’incisive moyenne a cinq millimètres, et de-
passe de deux ; l’incisive latérale a six millimètres,
et en dépasse de trois; la canine a vingt millimètres,