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 plus haut.  On a dû s’apercevoir aussi que les  incisives  
 inférieures  et  centrales  sont  plus  larges que  
 les  latérales ;  ce  qui  existe  chez  tous  les quadrumanes  
 , mais ce qui est le contraire chez l’homme. 
 Des Dents chez un Mandrill à nez rouge, adulte. (PI. xii , fig. i.) 
 Parmi les singes qui sont d’un  caractère  féroce ,  
 on peut citer  le  mandrill  comme pouvant occuper  
 une  des  premières  places ;  c’est  pourquoi  j ’ai  fait  
 représenter  une  tête  osseuse  de  cet  animal ,  afin  
 qu’on  puisse  non-seulement  voir  d’un  seul  coup  
 d’oeil la proéminence de  son museau,  mais  encore  
 son  appareil  dentaire.  La  planche  xm ,  avec  son  
 explication,  pourra  être  consultée  avec  avantage  
 pour tout ce qui concerne l’une et l’autre dentition  
 chez ce singe. Néanmoins je vais donner les mesures  
 des  dents  de  la  tête  que  j ’ai  fait  dessiner,  pour  
 qu on en ait une juste idée,  en commençant par les  
 supérieures. 
 L ’incisive  centrale,  dont la longueur  totale  est  
 de vingt-quatre millimètres , a de largeur, à sa couronne, 
   qui est tranchante  et  taillée  en  hiseau aux  
 dépens  de  sa  face  interne,  dans  le  sens  de  l’arc  
 maxillaire,  onze millimètres  sur  neuf  d’épaisseur.  
 Le col a de largeur  six millimètres sur  autant d’épaisseur. 
   Sa racine, qui  est unique,  a  une  forme  
 triangulaire.  Cette dent dépasse  le  bord  alvéolaire  
 de quatorze millimètres. 
 La deuxième incisive ou incisive latérale a vingt-  
 deux millimètres de longueur ; sa couronne, qui est  
 légèrement conique,  a dans sa partie la  plus  large  
 six  millimètres ; le bord externe de cette  couronne  
 est  convexe.  Sa  portion  la  plus  épaisse  est  également  
 de six millimètres. Cette dent, qui n’a qu’une  
 seule racine,  dépasse le bord alvéolaire de dix-huit  
 millimètres. 
 La canine a une longueur de soixante-treize millimètres  
 5 elle représente deux cônes réunis par leur  
 base 5  elle se courbe en dedans pour former un peu  
 moins  d’un  quart  de  cercle  et  prendre  la  figure  
 triangulaire  qu’elle  affecte  jusqu’à  ses  extrémités  
 qui sont très-aiguës.  Un sillon prononcé dans toute  
 sa longueur caractérise cette  dent ;  à  sa  face antérieure  
 la couronne a ,  dans sa plus grande largeur,  
 près  de  la  démarcation du  col,  treize millimètres  
 sur  vingt  d’épaisseur :  elle  excède  le  bord  alvéolaire  
 de cinquante millimètres. 
 La première petite molaire a dix-sept millimètres  
 de longueur ;  sa couronne, qui  est ovoïde ,  est  
 surmontée de deux tubercules, dont l’un est en dehors  
 et l’autre en dedans ;  elle présente à sa  partie  
 la plus large sept millimètres sur  neuf d’épaisseur.  
 Le col a sept millimètres de large sur neuf d’épaisseur. 
  Cette dent a deux racines ; la divergence la plus  
 éloignée du sommet de ces racines  est de neuf millimètres; 
   elle  excède  le  bord alvéolaire également  
 de neuf millimètres.