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 «  les  orifices  des  follicules  muqueux  placés  entre  
 «  elle et la voûte osseuse  du  palais.  Ces  follicules  
 «  deviennent  plus  nombreux  à  mesure  qu’on  ap-  
 «  proche du voile, etc. ■» 
 J ’ajouterai à tout ce que je viens de  rapporter à  
 ce  sujet,  que j ’ai  souvent vu moi-même ces glan-  
 dules,  et que j ’ai remarqué qu’elles  se  prolongent  
 ordinairement jusque sous la membrane muqueuse  
 qui tapisse la voûte palatine. J ’en ai ouvert un grand  
 nombre  avec  la pointe d’un  scalpel,  et j ’en ai toujours  
 extrait un globule de matière d’un blanc mat  
 et d’une nature entièrement, albumineuse. 
 Les anatomistes  ne paraissent pas s’accorder sur  
 les  usages  de  ces  glandules.  M.  le docteur Serres  
 prétend qu elles sont spécialement destinées à sécréter  
 le tartre des dents1; mais n’est-ce pas, dans cette  
 hypothèse, prendre pour cause immédiate une cause  
 qui n’est que médiate  et secondaire? Les glandules  
 dont il s’agit disparaissent aussitôt après  l’éruption  
 des dents, et cependant la formation des odontoli-  
 thes se remarque dans tous les âges de la vie.  . 
 Je suis donc bien plus porté à penser, avec M. le  
 docteur Delabarre,  que  ces  glandules  appartiennent  
 à  l’appareil muqueux et salivaire, et qu elles  
 ont pour fonction d’entretenir les gencives dans un  
 état de flaccidité et d’élasticité  que  cette partie re- 
 '  Ce  célèbre anatomiste doit publier  un  ouvrage  dans  lequel  il  
 rectifie son assertion , qu’il a reconnue ne pas être exacte. 
 quiert dans les premiers  temps de la vie,  en raison  
 des phénomènes actifs et multipliés qui doivent s’y  
 manifester. 
 Les gencives reçoivent des ramifications des artères  
 alvéolaires,  sous-orbitaires,  labiales ,  buccales,  
 submentales et mentonnières. Les veines correspondent  
 aux artères,  et  vont  se  rendre dans les jugu-  
 lairçs internes et externes.  Les  nerfs  sont  fournis  
 par des divisions des palatins, des faciaux, des sous-  
 orbitaires , des dentaires supérieurs et inférieurs, et  
 par  le  ganglion  naso-palatin,  ganglion  découvert  
 en  i 8 i 5  par M. le docteur Hippofytè  Cloquet. 
 Quoi qu’il en soit de tout ce qui a été rapporté sur  
 l’organisation  des  gencives,  il  me  semble que  ce  
 point  d’anatomie  n’a  pas  été  jusqu’ici  aussi  bien  
 éclairci qu’il est susceptible de l’être, et que les recherches  
 qu’on a faites à ce sujet n’ont pas toujours  
 fourni des résultats clairs et satisfaisans. 
 CONSIDÉRATIONS  GÉNÉRALES 
 SUR  LE  DÉVELOPPEMENT  DES  DENTS  CHEZ  L’HOMME. 
 Q uoique  souvent on  ait  vu   des enfans  naître  avec  
 une  ou  plusieurs  dents  ostensibles,  cependant  ces  
 organes  son t,  le  plus  communément à cette époque,  
 cachés  dans  des  espèces  de  petits  sacs  qu’on a appe