pliées sur la formation de l’émail des dents et sur
l’anatomie des mâchoires, ne reconnaît qu’une seule
membrane dans la composition du follicule dentaire,
et dit que « si on détache avec précaution cette mem-
" brane de dessus la couronne, et qu’on en examine
« au meme instant la surface interne avec une loupe
« de trois à quatre lignes de foyer, on est sur-le-
« champ frappe d’admiration à l’aspect d’une mul-
« titude infinie de très-petites vésicules qui, par
« leur transparence, sont assez semblables à celles
« dont la plante appelée glaciale est couverte : elles
« sont disposées avec beaucoup d’ordre, par ran-
« ge'es qui posent les unes sur les autres par étages,
« et qui sont, pour la plupart, presque parallèles à
« la base de la dent. Ces vésicules contiennent, en
« certain temps , une liqueur très-claire et limpide,
« e t, considérés dans un temps plus avancé, leur
« liqueur devient laiteuse et s’épaissit. »
Le même auteur continue ainsi dans un paragraphe
suivant :
« On ne saurait méconnaître l’usage auquel cette
« liqueur est destinee. On ne peut s’empêcher de
« juger que, lorsqu’elle sera épanchée sur la dent
« par gouttelettes, qu’elle s’y sera épaissie , et
« qu’elle aura acquis toute la consistance qu’elle
cee qui encroûte 1 oeuf, et qui lui donné cette dureté que nous lui
connaissons. Cette substance a été analysée, et Ton y a trouvé les
mêmes résultats que pour l’email, mais dans des proportions différentes..
« peut prendre, alors la partie de la dent sur fort
quelle elle aura été étendue sera ornée de cet
« émail qui nous plaît si fort. »
Dirigeant mes recherches dans le même esprit
d’investigation qui guidait Hérissant; j ’ai dû d’abord
suivre très-ponctuellement le procédé qui l’a
conduit aux résultats énoncés dans les deux passages
que je viens de transcrire. Je dois à la vérité
de déclarer que les mêmes faits qu’il rapporte se
sont présentés à mon observation avec la plus parfaite
exactitude.
De la pulpe ou du ganglion dentaire.
L’émail, ainsi que je viens de le dire, est sécrété
par les glandules du sac dentaire, et se dépose sur
le ganglion. La portion osseuse de la dent se forme
ensuite par petites couches horizontales, et aux dépens
de la pulpe, d’abord, dans l’intérieur de la
couronne, aux parties les plus voisines de la portion
émaillée, et, en continuant ainsi successivement,
jusqu’à l’extrémité de la racine. La pulpe est
traversée de bas en haut par des vaisseaux et des
nerfs qui rampent le long du canal dentaire, et qui,
s’épanouissant dans son milieu, y forment une espèce
de réseau nerveux d’une sensibilité extrême.
Ce réseau est ensuite protégé par le corps et la racine
de la dent, qui lui servent en quelque sorte
d’étui.