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 les dents creuses et cariées, et sur lesquelles toutes  
 tentatives deviennent inutiles, leur végétation progressive  
 chassant tout corps étranger que l’on veut  
 mettre  pour  empêcher  les  liquides  et les  alimens  
 qui, en pénétrant,  excitent de nouvelles souffrances  
 , et hâtent la décomposition de la dent affectée. 
 La racine des  dents est aussi  le  siège  de  phleg-  
 masies particulières, qui occasionent des désordres  
 très-graves, soit à la racine malade ou  à  ses environs. 
   Si c’est à la racine,  elle  détermine  l’absorption  
 partielle de cette partie,  en simulant les traces  
 que font sur le bois certaines larves d’insectes. D’autres  
 fois  ces  inflammations  déterminent  une sorte  
 d’exostose  ou  accumulation  de  phosphate  calcaire  
 sur cette partie de la dent,  qui le plus souvent est  
 d’une densité beaucoup  plus dure  que  celle de 1 i-  
 voire,  avec laquelle cependant  elle  a  une parfaite  
 analogie.  J’ai vu un de ces exemples dans la collection  
 de M. Morand, sur la première petite molaire  
 supérieure du côté gauche j  cette  dent  présentait,  
 au dernier tiers de sa racine, un bourrelet exostose  
 auquel était adhérent le sommet de la racine de  la  
 deuxième petite molaire, qui entretenait chez 1 individu  
 qui  la  portait  une  suppuration  continuelle  
 qui  l’incommodait  fortement.  Toutes les fois  qu il  
 portait son doigt sur son visage , à l’endroit qui correspond  
 à la fosse canine, il éprouvait un froid glacial, 
  et occasionait une émission d’une grande quantité  
 de pus,  ce  qui le  soulageait  momentanément.  
 Un jour qu’il souffrait plus que de coutume, il alla  
 chez  ce  dentiste,  qui  lui  fit  l’extraction de cette  
 première  petite  molaire,  qu’il soupçonnait être la  
 cause des  souffrances  de  son  client,  et  à  laquelle  
 était soudee une portion  de  racine de la deuxième  
 petite molaire détruite par la carie. Depuis ce temps  
 cette personne n’a plus été incommodée par cet écoulement  
 désagréable ,  et  la guérison de  cette  partie  
 fut complète. 
 Les  inflammations  qui  affectent  le  sommet  des  
 racines déterminent souvent une petite vésicule appelée  
 hyste,  qui, s’il n’est pas enlevé lorsqu’on fait  
 l’évulsion  de  la  dent  affectée  de  cette  maladie,  
 détermine dans l’alvéole une irritation fluxionnaire  
 dont la suppuration entraîne ces débris au dehors 5  
 mais si, au contraire, le kyste se trouvait renfermé  
 dans  les  parois  alvéolaires, il pourrait déterminer  
 une fistule dentaire ou toute autre affection plus ou  
 moins grave,  parmi lesquelles  on  peut citer la nécrose  
 du maxillaire. 
 M.  Duval,  dont le nom seul est une autorité des  
 plus  recommandables  dans  l’art  du  dentiste,  distingue  
 sept  espèces  de  caries :  aussi je  ne saurais  
 mieux faire que de renvoyer  les  personnes  qui  se  
 destinent à cette branche de l’art de guérir,  à tout  
 ce qu’a écrit ce savant. 
 Du tartre dentaire.  On a donné le nom de tartre  
 dentaire à un limon desséché,  déposé  sur les dents