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 accroissement est placée dans un canal osseux situé  
 a la face interne du maxillaire,  et qui communique  
 a  la  partie  posterieure  de  l’alvéole  qui  loge cette  
 dent  dans  1 inter-maxillaire;  de manière que cette  
 incisive, dans son état de perfection, ne dépasse jamais  
 chez cet animal 1 os incisif ou inter-maxillaire  
 posterieurement, tandis qu’elle l’excède antérieurement  
 ,  et qu’elle dépasse le bord alvéolaire de plusieurs  
 millimètres, et aurait un accroissement démesuré  
 si elle était déviée de sa rectitude naturelle, ou  
 que la dent qui lui  est  affrontée  au  maxillaire  opposé  
 vint à manquer ; ce qui lui enlèverait son point  
 d’appui,  faculté qui est due à toute dent qui n’a pas  
 à proprement parler de racine,  c’est-à-dire  dont la  
 racine  n’est pas fermée,  et qui renferme une pulpe  
 dentaire ; telles que les défenses d’éléphant,  les canines  
 et incisives de l’hippopotame, les canines du  
 sanglier,  du babiroussa, du phaco-choere, toutes les  
 incisives des rongeurs et quelques  espèces  de  cette  
 dernière  classe  d’animaux,  pour  leurs  molaires,  
 comme le  lapin  que nous décrivons  présentement,  
 le cochon d’Inde, le cabiai,  etc., etc., et enfin pour  
 tous  les  animaux  dont  les  dents  présentent, dans  
 leur état parfait de  développement,  une  large  ouverture  
 pour racine. 
 De  l ’incisive postérieure.  Cette  dent  est  très-  
 petite en proportion de la précédente; elle est cylindrique  
 et légèrement marquée d’un petit sillon qui 
 règne dans toute sa longueur, et visible à la face gutturale. 
   Cette  dent  présente  un  commencement de  
 courbe à peine sentie, dont la convexité est en rapport  
 avec la dent précédente. La portion radiculaire  
 de  cette incisive n’est pas fermée,  en sorte qu’elle  
 croît  en  proportion  de  son  usure  :  ces  deux  incisives  
 sont  composées  d’une  substance  osseuse  et  
 d’une émailleuse. 
 Des six molaires  supérieures.  De  ces six dents  
 il n’y a que la première et la dernière qui diffèrent  
 des quatre autres.  La première molaire est comme  
 triangulaire, cependant on peut y considérer quatre  
 faces et deux  extrémités;  de ces faces l’une est externe  
 , courbe et convexe ; elle correspond à l’espace  
 vide que j ’ai appelé barre : cette face présente dans  
 toute sa longueur la trace de trois à quatre sillons,  
 et est recouverte d’émail.  L’interne est  également  
 courbe, mais concave ;  cette face  qui  correspond à  
 la deuxième molaire est dépourvue d’émail  à  cette  
 partie,  et n’offre pas de sillon.  La face externe  est  
 légèrement aplatie, plus étroite que  les deux  faces  
 précédentes ; elle présente dans sa longueur un sillon  
 peu marqué :  cette face  est recouverte d’émail.  La  
 face interne  ou  linguale  est  plus  étroite  que  l’externe  
 ;  elle  est  aussi  plus  arrondie  et  recouverte  
 d’émail, lequel se contourne  un peu sur la face interne. 
  Des deux extrémités, l’une radiculaire jamais  
 ne se ferme, et l’autre excède  le bord alvéolaire et  
 est remplie de substance osseuse.