dents sont en contact l’une avec l’autre, jusqu’à la
canine ; mais de la canine à l’incisive latérale il
existe un espace de sept millimètres, ce qui ne s’observe
pas pour les incisives entre elles.
Des dents inférieures chez ce même animal. (PI. xn, fig. 3.)
Elles sont, pour le nombre, égales à celles du
maxillaire supérieur.
L'incisive moyenne a trente-deux millimètres de
longueur : elle est droite ; sa couronne a neuf millimètres
de largeur sur autant d’épaisseur 3 à sa base
elle est légèrement taillée en biseau aux dépens de
sa face interne 3 le col est peu déprimé, et présente
sept millimètres en tous sens 3 sa racine est unique,
plate sur ses côtés latéraux, ayant dix millimètres
de largeur sur sept d’épaisseur 3 elle dépasse le bord
alvéolaire de dix-sept millimètres.
L'incisive latérale a trente-trois millimètres;
elle est courbe sur ses parties latérales : la convexité
prononcée correspond au bord qui est parallèle
à la dent canine, et sa concavité est vers
la première incisive. La couronne a neuf millimètres
de large sur autant d’épaisseur ; elle est taillée
en biseau comme la précédente, et l’une et l’autre
présentent à leur partie tranchante, qui chez ce sujet
est usée, un creux à peu de chose près analogue
à ceux qu’on remarque sur les incisives des chevaux,
et qui servent à en indiquer l’âge. Le col ne diffère
pas de celle ci-dessus; sa racine, qui est aplatie , a
onze millimètres de large sur une épaisseur de sept
millimètres : elle excède le bord alvéolaire de vingt
millimètres.
La canine a soixante-douze millimètres de longueur
, quatorze millimètres de largeur sur dix-sept
d’épaisseur. Dans sa partie moyenne elle présente,
comme à la canine supérieure, deux cônes, dont l’un
est dans l’intérieur de l’alvéole 3 et l’autre hors du
bord alvéolaire, de trente-cinq millimètres. Cette
dent est droite, et isolée d’un millimètre de l’incisive
et de la première petite molaire. La portion
de la couronne qui correspond vers l’incisive latérale
est un peu aplatie. Ces trois dents ci-dessus décrites
ne présentent chacune qu’une racine ; quant
aux couronnes des deux petites molaires et des trois
grosses, elles sont en parfait rapport avec leurs semblables
du maxillaire supérieur. Cependant la première
petite molaire est hors du bord alvéolaire de
dix-huit millimètres, et sa suivante de douze; la
première grosse molaire de onze, et la seconde,
ainsi que la troisième et dernière, de dix millimètres.
Voyez la figure 3 de la planche xii et son
explication.
D’après les mesures que je viens de donner, les
dents du pongo et celles précédemment prisés sur
les couronnes des grosses molaires de la tête d’orang
outang envoyée par M. le docteur Wallisch ,
je suis porté à croire que ces deux singes sont une
seule et même espèce, mais à un âge différent,