«le cet os au-dessous du condyle : cette ouverture
est tellement grande, qu’il est facile d’apercevoir
une e'minence osseuse qui saille dans son intérieur.
Des bords. Le bord supérieur est large dans ses
trois quarts postérieurs, et creusé d’un vaste sillon,
profond, servant d’alvéole pour les molaires, seul
ordre de dents dont cette mâchoire est armée. Le
quart antérieur est dépourvu de dents, et forme, à
partir de la partie antérieure de ce vaste sillon alvéolaire
, un bord tranchant qui va, en s’inclinan t,
d une manière très-sensible, former la pointe de la
carène dont j ’ai déjà parlé.
Le bord inférieur est épais ; il présente une courbe
plus ou moins ondulée , arrondi dans tout son trajet,
et va, de la pointe de la carène, se terminer
au col du condyle, qui est très-court, sans être intercepté
par l’angle de la mâchoire, qui n’existe
réellement pas.
Les branches sont composées par l’apophyse co-
ronoïde, qui est large, courte et aplatie latéralement
, et par le condyle de la mâchoire, qui est
bien plus élevé que cette apophyse, et qui présente
un gros tubercule semi-sphérique, lequel est reçu
dans la cavité glénoïde du temporal, qui est peu
profonde, et ne présente pas en arrière de talon ou
lame osseuse qui arrête le condyle à sa partie postérieure
, en sorte que des mouvemens assez développés
sont permis à cette mâchoire, surtout d’avant
en arrière.
Des Dents chez l’Éléphant.
De tout ce que l’on a dit sur les «lents d’éléphant,
rien ne m’a paru plus complet et plus positif que ce
qu’en a publié M. le baron G. Cuvier, dans son premier
volume de la nouvelle édition des Recherches
sur les ossemens fossiles. Aussi me contenterai-je
de rapporter ce qu’en dit cet immortel savant. Voici
comment il s’exprime à cet égard :
Observations spéciales su r la structure , U accroissem ent et
la succession des mâchelières de V E léphant, et su r leurs
différences d’après l’âge et la position.
» Quant à la manière dont les dents en général
naissent et croissent, nos observations nous paraissent
confirmer la théorie de Hunter plutôt que
toutes les autres, dans ce qui concerne la partie de
la dent qu’on nomme substance osseuse. Mais ce
grand anatomiste ne nous paraît pas avoir été aussi
heureux à l’égard de l’émail 5 et il a entièrement
méconnu la nature de la troisième substance propre
à certains herbivores. Sous ces deux rapports, c’est
M. Blake qui nous paraît être approché davantage
«le la vérité ; tandis que nous ne pensons pas, comme
lui, qu’il y ait des vaisseaux dans la substance osseuse.
« En effet, chaque molaire d’éléphant, comme
toute autre dent quelconque, est produite et pour
ainsi dire conçue dans l’intérieur d’un sac membraneux
que nous appellerons, avec plusieurs anatomistes,
sa capsule.