ensuite vient la moyenne, puis la latérale, la canine
, la première des molaires, la seconde, et enfin
la troisième et dernière ; en sorte que cette première
dentition est terminée dans l’espace de cinquante
à soixante jours.
Des Dents supérieures.
Les incisives de lait sont au nombre de trois;
elles vont en augmentant de volume de la centrale
à la latérale. La couronne de ces dents est convexe
et lisse à sa partie externe, comme pincée au milieu
de sa face interne, de manière qu’il en résulte
sur les parties latérales de ces couronnes dentaires
des découpures dont la plus forte est inférieure et
correspond au côté interne ; la troisième incisive a
ces découpures moins prononcées. Ces dents sont
espacées les unes des autres de deux à trois millimètres;
elles n’ont qu’une racine pour chacune
d’elles ; la canine est conique , recourbée de dehors
en dedans, et un peu aplatie latéralement : on remarque
à la partie interne de la couronne de cette
dent deux crêtes qui, commençant à son sommet et
se terminant à sa base, la caractérisent. Cette dent
n’a qu’une seule racine également conique; un espace
de plusieurs millimètres la sépare de l’incisive
latérale, mais il est plus grand de cette dent à la
première molaire. La première molaire de lait a sa
couronne en cône, aplatie de dehors en dedans ; du
milieu de cette couronne s’élève un tubercule pointu,
tranchant d’avant en arrière : cependant le bord antérieur
ne devient tranchant qu’après s’être contourné
un peu en dedans, au lieu que le bord postérieur
est tranchant sans aucun contour ; mais une
coupure qui s’y remarque à ses deux tiers inférieurs
fait que cette dent présente un petit talon tuberculeux
qui termine la partie postérieure de la couronne
: elle a deux racines divergentes situées dans
le sens de l’arc. La seconde molaire de lait a été appelée
par MM. Cuvier dent carnassière, à cause de
l’analogie qu’elle a avec les molaires tranchantes
qu’on trouve chez tout le genre chat. Cette seconde
molaire de lait est beaucoup plus grande que la précédente;
sa couronne, qui est tranchante à son sommet,
présente une division qui la sépare en deux
tubercules dont l’antérieur est plus grand, à la base
duquel existe un autre tubercule, ou plutôt un
talon placé à sa face interne. La couronne est bien
plus large antérieurement que postérieurement;
cette disposition toute naturelle tient à ce que cette
dent a trois racines, dont deux antérieures et une
postérieure.
La troisième molaire de lait a reçu , par les sa-
vans que je viens de citer, le nom de tuberculeuse,
parce qu’elfectivement cette dent présente une couronne
large, laquelle est ordinairement surmontée
d’autant de tubercules coniques qu’il y a de racines.
Il est rare d’en rencontrer au-delà de trois; elles
sont enchâssées dans les alvéoles, comme je l’ai in