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  qui a lieu dans les premiers jours du onzième  
 mois, on s’apercevra qu’aucune de ses dents n’a encore  
 franchi  le  bord  alvéolaire ;  cependant il n’est  
 pas sans exemple que l’on ait vu la deuxième et troisième  
 molaire apparentes sur ce bord dès le premier  
 jour même de la naissance,  quoique  leur  mode de  
 sortie  soit  ordinairement  dans  les  cinq  premiers  
 jours qui suivent cette naissance. Ces molaires une  
 fois parues,  l’incisive  interne  ou pince franchit le  
 bord gencival, ce qui a lieu  dans  les  premiers dix  
 jours 5  ensuite,  du vingt au trente-cinquième jour,  
 se montre l’incisive moyenne,  désignée par les vétérinaires  
 sous  le nom de mitoyenne ■ c’est  également  
 dans cet espace de temps qu’apparaît la quatrième  
 et dernière molaire,  ainsi  que  la  première  
 molaire de lait.  Cette première dent,  qu’on a désignée  
 par le nom de surnuméraire,  est très-petite;  
 sa figure  est conoïde,  et elle ne manque jamais, ou  
 du moins je l’ai toujours aperçue sur tous les maxillaires  
 des jeunes chevaux soumis à mes recherches ;  
 et  même  cette  dent,  qui  n’est  jamais  remplacée,  
 persiste quelquefois jusqu’à l’âge de six ou sept ans,  
 quand elle  n’a pas été expulsée par la pousse de la  
 première molaire de remplacement. C’est ce qui m’a  
 déterminé à admettre seize  dents molaires de lait,  
 quatre pour chacun des côtés  des maxillaires, dont  
 la première, comme je  viens  de  le  dire  ci-dessus,  
 ne  sera pas remplacée ;  ce qui  porte le nombre des 
 molaires remplaçantes à douze. Aussitôt que les molaires  
 de lait ont pris leur place sur les arcs maxillaires  
 , arrive l’incisive latérale, qu’on désigne dans  
 l’art vétérinaire  sous  le  nom  de  coin : cette dent,  
 qui se montre du quatrième au huitième mois après  
 la naissance, et quelquefois même un peu plus tard,  
 termine par son éruption la première dentition, qui  
 est ordinairement achevée du septième  au dixième  
 mois :  le total des dents de cette première dentition  
 est de vingt-huit, dont six incisives et huit molaires  
 pour la mâchoire supérieure, et autant pour la mâchoire  
 inférieure.  Il est à remarquer  que les dents  
 supérieures  devancent,  par leur  sortie,  les  dents  
 inférieures; cependant cette règle n’est pas toujours  
 constante. 
 L’on voit, d’après cela, que l’apparition des dents  
 ne se fait pas à époque  fixe , et que l’on ne peut assurer  
 d’une manière  positive l’âge d’un jeune poulain  
 :  cette cause appartient probablement à des circonstances  
 qui tiennent,  soit à la force  du  père et  
 de la mère, à leur  état  de  santé,  à la nourriture,  
 au  climat,  à  la  constitution,  ou à quelques affections  
 pathologiques dont le jeune animal est atteint. 
 Des incisives de lait.  Les incisives,  comme nous  
 l’avons  v u ,  sont  au  nombre  de  douze,  six  pour  
 chaque mâchoire. Toutes ces dents se touchent l’une  
 l’autre par leurs faces latérales ; deux de ces six dents  
 sont centrales :  elles poi'tent le nom de pinces.  De  
 chaque côté de celles-ci il y en a une autre que j ’ap