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 00  anatomie  comparée 
 ture  avec  le  maxillaire,  chez ce sujet,  offrent un  
 plan  tellement  incliné  et  avancé,  que la  face  présente  
 une espece  de museau élargi en avant et resserre  
 sur les cotes : ce qui est un des signes caractéristiques  
 propres à faire reconnaître cet animal. Ces  
 os  sont  très-distincts  sur  une  jeune  tête  à'orang  
 envoyée de Java au Muséum par M. Diard, et sur la  
 tete du squelette qui orne les galeries d’anatomie :  
 quoique ce  dernier sujet soit d’un  âge un peu plus  
 avance,  ces  deux  individus  me  paraissent de  la  
 meme espèce, mais non de celle décrite plus haut,  
 et que je crois être un jeune pongo. 
 L épine nasale  antérieure  et inférieure  qui  se  
 rencontre  chez l’espèce humaine  est  ici  nulle,  et  
 rien  n indique  la  trace  de  son  existence ;  car  la  
 place  que  devrait  occuper  cette  apophyse  est  au  
 contraire remplacée par un sillon étroit et profond.  
 L ouverture antérieure des fosses nasales  est plutôt  
 ronde qu ovalaire ;  c’est  à  sa  partie  inférieure  
 qu’on  remarque  le  sillon  dont je  viens  de  parler  
 plus  haut.  L apophyse  palatine  est  plus  longue  
 d’avant en arrière que transversalement ; la portion  
 qui  correspond  a  la  voûte  palatine est assez lisse,  
 quoique  criblée  de  pores  dont  quelques Uns  sont  
 plus  développés,  et  que  l’on  pourrait  facilement  
 confondre avec le canal palatin antérieur,  s’il n’était  
 a la partie médiane et antérieure de cette voûte,  
 tant ce canal est petit  comparativement à  celui  de 
 1  homme.  A huit millimètres  de chaque  côté de ce 
 canal  existe également une ouverture un peu moins  
 grande que la sienne,  et qui sert également de passage  
 à des vaisseaux et nerfs qui se répandent dans  
 les  membranes  palatines  et  buccales :  ces  canaux  
 latéraux ne communiquent pas sur  le plancher  de  
 la voûte nasale,  au lieu  que le canal palatin y tire  
 son origine, et qu’il est, à cet endroit, bifurqué dès  
 sa naissance,  et  qu’immédiatement après  cette bifurcation  
 cesse ;  que les nerfs palatins antérieurs se  
 prolongeant dans  une  gouttière  placée  antérieurement  
 au  devant de ce canal,  sur la voûte palatine,  
 se continuent isolément pendant l’espace de six millimètres  
 , d’où cette gouttière se divise en deux  sillons, 
   dont  l’un,  après  un  trajet également  de  six  
 millimètres, va se perdre sur le bord alvéolaire qui  
 correspond au milieu de la face interne de l’incisive  
 moyenne près son collet.  Il en  est ainsi pour  l’incisive  
 moyenne  du maxillaire opposé;  en sorte que  
 cette gouttière, avec  sa  division,  représente  absolument  
 la lettre que nous nommons Y. 
 Le sinus maxillaire est, chez ce sujet, assez développé  
 ;  son entrée est très-large,  de forme à peu  
 près triangulaire.  Chez  le  pongo,  que  M.  le professeur  
 G.  Cuvier considère comme une espèce d’orang 
 outang adulte,  et qui me paraît  être le même  
 que  celui dont je donne dans ce moment la description  
 des  maxillaires,  cette  cavité  est  très-peu  de  
 chose et comme effacée ; ce qui est le contraire chez  
 l’homme :  car, comme nous  l’avons vu antérieure