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 es dents de la demi-mâchoire inferieure  dépassent  
 le  bord alvéolaire  comme il suit  :  pour la première  
 incisive,  de  dix millimètres ; la  seconde,  de  
 douze; la troisième, de quinze ;  la canine, de trente ;  
 la première molaire, de six; la deuxième molaire, de  
 onze;latroisième,de douze;laquatrième, de quinze,  
 la cinquième, de vingt; la pénultième, de neuf, et la  
 septième et dernière molaire, de cinq millimètres. 
 DES  M A X ILLA IR ES  SU PÉR IEU R S 
 CHEZ  LE  GENRE  CHAT. 
 Les  maxillaires supérieurs  du  genre  chat  diffèrent  
 de ceux  que  nous  venons  de  voir précédemment  
 par leurs proportions, qui sont généralement  
 moindres relativement à la grosseur de l’animal, et  
 par leur configuration, qui éprouve quelques chan-  
 gemens de formes. On considère à ces os trois faces,  
 l’une externe, lisse, à la partie moyenne de laquelle  
 on voit l’ouverture externe  du canal  sous-orbitaire  
 qui est ovoïde et d’un diamètre très-développé chez  
 toutes les espèces  de ce genre ;  cette  ouverture du  
 canal sous-orbitaire correspond  ordinairement chez  
 le  chat  domestique  au-dessus  des  racines  de  la  
 seconde  molaire,  tandis  que  chez  le lion il est un  
 peu plus en arrière, et se trouve placé au-dessus des  
 deux  racines  antérieures  de  la  pénultième  de ces 
 DU  SYSTÈME  DENTAIRE.  .  1 29 
 dents.  A la partie antérieure  de  cette  face  on  remarque  
 une forte convexité provenant  de  l’alvéole  
 qui loge la canine; à la  partie  supérieure  de  cette  
 convexité  on  voit  une  éminence  verticale  qui  dépasse  
 toutes  les autres parties  du  maxillaire,  et  à  
 laquelle on a donné le nom d’apophyse nasale. Cette  
 apophyse, qui est aplatie de dehors en dedans, n’est  
 souvent  percée  à  sa base  que  d’un  très-petit  trou  
 par lequel passent  des  ramuscules  vasculaires ;  sa  
 portion externe est lisse, légèrement déprimée ; elle  
 sert d’attache à  des  muscles  analogues  pour  leurs  
 fonctions  à  ceux  qu’on  rencontre  chez  l’homme:  
 la face interne de cette apophyse,  qui présente des  
 rugosités,  est  complètement  en  rapport  avec  les  
 masses  latérales  de  l’ethmoïde.  La  face  interne  
 du  maxillaire  supérieur,  quoique  différente  de  
 celle du chien  que j ’ai décrite  précédemment, n’a  
 rien  qui  doive  nous  fixer  d’une  manière  particulière, 
   si  ce  n’est  que  la  masse  lamelleuse,  ou  
 cornet  inférieur  du  nez,  très-développée  chez  le  
 chien, est ici rudimentaire, puisqu’elle ne présente  
 que trois ou quatre replis :  ce qui me porte à croire,  
 comme je l’ai déjà énoncé plus haut,  que  plus ces  
 replis  sont multipliés,  plus  l’odorat  est  sensible;  
 aussi  nous  reconnaissons  la  délicatesse  de  l’olfaction  
 du chien qui  retrouve avec une  extrême facilité  
 la trace du gibier que le  chasseur  poursuit, ou  
 tout corps sapide qu’on  aurait  touché,  tandis  que  
 le chat ne peut être attiré que par une odeur assez