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 l’autre. 
 Dentition du Lézard vert ocellé. 
 Ce lézard, qui est très-commun dans ritos bois, n’a  
 pas ses dents implantées dans les alvéoles comme le  
 crocodile; elles sont juxta-poséesau bord interne des  
 maxillaires, et sont ne'anmoins conoïdes, échancrées  
 a la face interne  de leur base, à laquelle on voit de  
 tres-petits germes  dentaires qui doivent remplacer  
 celles qui tombent. 
 Cet animal a ,  de plus que le crocodile, des dents  
 palatines  (fig.  5 ,  a') :  ces  dents  sont  soudées  aux  
 os  du palais, et ne  se  renouvellent pas :  elles sont  
 destinées probablement à empêcher que la proie qui  
 leur  sert  de  nourriture  ne  puisse  rétrograder  et  
 par ce moyen leur échapper. 
 Les morsures  des  lézards ,  et celles  de  tous  les,  
 sauriens  en  général, sur  lesquelles  on  a fait  tant  
 de contes, ne sont nullement venimeuses. 
 Dentition de la couleuvre à collier. 
 Les dents de cette  couleuvre sont soudées aux os  
 qui les supportent, tels que les maxillaires et les branches  
 palatines.  Toutes ces dents, de forme conique,  
 sont très-aiguës et creuses dans  leur  intérieur,  en  
 sorte  que  quand  elles  viennent  à  manquer,  il  en  
 existe  de remplaçantes au-dessous d’elles, qui occupent  
 immédiatement la même place. 
 Les couleuvres  de  France  ne  sont point dangereuses  
 par leurs morsures,  et je  n’en  connais  pas  
 en Europe qui puissent occasioner d’accidens. 
 Dentition de la Vipère commune. 
 Chez  les  vipères  les  dents  de  la  mâchoire infé-  
 rieure et celles  des  branches  palatines  se  forment  
 et se remplacent de la même manière que celles des  
 couleuvres,  et ne sont  pas plus  dangereuses : c’est  
 du maxillaire supérieur,  dont la  forme  diffère  totalement  
 de  celui  des  couleuvres,  que partent les  
 dents  venimeuses qué l’on  désigne  sous le nom de  
 crochets.  Ces dents sont implantées dans cet os, et  
 quand l’une  vient à manquer, il y  en a une autre  
 par derrière qui la remplace (fig.  16 ,  c,  c, c).  Elles  
 sont coniques , quelquefois courbées, et ont un sommet  
 très-aigu taillé à sa partie antérieure comme le  
 bec  d’une  plume  à  écrire  (fig-  io ,  e).  En arrière  
 de ces crochets  se trouve la poche à venin qui communique  
 à chacun  d’eux  par  une  ouverture  ovalaire  
 ,  qui est située à la partie antérieure  de leurs  
 bases,  et  par  laquelle  ce  venin  descend  dans  un  
 conduit particulier ( fig.  11, e) creusé dans l’épaisseur  
 de  la  dent,  en  avant  de  la  cavité  dentaire  
 (fig.  i i ,  d'),  et  vient  se  décharger  au  dehors  ou  
 dans la plaie que l’animal a faite , par une autre ouverture  
 (fig-  10,  e) qui est au sommet du crochet. 
 Les os qui supportent  les crochets sont mobiles,  
 et mus avec une telle rapidité qu’on a peine à voir  
 leurs  moûvemcns.  J’ai  fait  représenter non-seule