un clou enfoncé dans une planche. Rien ne l’y retient
que l’élasticité des parties qui la serrent ; aussi
on peut en changer la direction par des pressions
douces. C’est une expérience qui a réussi avec notre
second éléphant : ses défenses se rapprochaient dé
manière à gêner les mouvemens de sa trompe ; on
les écarta par degrés au moyen d’une barre de fer
dont le milieu était en vis, et qui s’alongeait à volonté.
Chacun sait que les dentistes font la même
those en petit avec des fils pour les dents qui n’ont
qu’une racine.
« Les couches successives dont l’ivoire se compose
ne laissent que peu de traces sur la coupe
d’une défense fraîche ; mais ici les fossiles nous aident
à mieux connaître la structure des parties. Les
défenses décomposées et altérées par leur séjour dans
la terre se délitent en lames coniques et minces,
toutes enveloppées les unes dans les autres , et montrent
par là quelle a été leur origine.
« Aucun os proprement dit ne se délite jamais de
cette manière. Sloane est, je crois, le premier qui
ait fait cette remarque.
« Les* gravures, les entailles quelconques faites à
la surface d’une défense ne se remplissent jamais ;
elles ne disparaissent qu’à mesure que la défense
s’use par le frottement.
« Il est vrai qu’on trouve quelquefois des balles
dans l’intérieur de l’ivoire , sans qu’on voie le trou
par lequel elles sont entrées.
« Notre Muséum en possède trois exemples ; on
en voit d’autres allégués dans divers ouvrages.
« Quelques anatomistes en ont conclu que le chemin
traversé par les balles avait dû être rempli par
les sucs mêmes de la défense et par sa force organique;
ou, comme s’exprime Haller, par une espèce
de stalactite : mais il est aisé de voir, au contraire,
qu’il n’y avait pas eu de trou, et que la halle
n’était pas entrée par le côté où elle adhère. Toute
la portion d’ivoire en dehors de la balle est semblable
au reste ; il n’y a que ce qui l’entoure immédiatement
qui soit irrégulier : c’est que, venue
par le côté opposé, elle avait traversé l’alvéole et la
base encore mince de la défense d’un jeune éléphant
, et s’était logée dans le noyau pulpeux qui
était encore dans tout son développement : elle a
été saisie ensuite par les couches que ce noyau a
transsudées, et y est restée prise.
« Camper Y a déjà expliqué ainsi ( Descr. anat.
d’un Éléph., p. 54).
« On ne peut donc déduire de ce fait aucune conséquence
propre à justifier la nutrition de l’ivoire
par intussusception.
« Par la même raison il ne prouvait rien contre
l’opinion de Duhamel sur la formation des os par
l’endurcissement des couches successives du périoste
, quoique Haller en ait tiré l’un de ses principaux
argumens.
« Quant aux maladies de l’ivoire, celles qui tieni
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